Denis Bonzy

Les municipales de mars 2014 et l’opinion nouvelle

Les actuels sondages montrent que le désamour des partis politiques bat des records. Mais "l'ailleurs" est-il possible ? C'est une question ancienne dans la vie politique française à l'exemple notamment du "troisième candidat" lors de la présidentielle marquée pourtant par une bipolarisation implacable. Jusqu'à ce jour, tout se passe comme si les français rêvaient d'une autre politique mais ne passaient jamais à l'acte.

Sur ce constat habituel, il y a aujourd'hui quatre facteurs qui peuvent donner naissance à une opinion nouvelle.

1) La vie politique nationale a pour rente de situation l'existence d'une offre fermée. La demande pour une offre nouvelle existe. Mais les structures des appareils politiques verrouillent le dispositif. Ce faisant ils ouvrent des espaces à des offres protestataires et à l'abstention. Le local ne se prête pas à cette logique. La logistique et les moyens financiers sont d'une dimension telle qu'une offre éclatée peut voir le jour.

2) Quelle peut être la valeur ajoutée de cette offre nouvelle ? Cette offre nouvelle ne peut vivre que si elle s'émancipe totalement des pratiques de l'offre politique classique. Il faut sortir des polémiques pour aller vers des solutions. Il faut sortir des oppositions pour aller vers du dialogue.

3) C'est ce que le Club 20, Club des citoyens dans l'agglomération grenobloise, effectue depuis juillet 2011.
Club 20 date de création 09 03 13

Nous constatons avec plaisir que sur ce chemin d'autres personnes nous rejoignent dans des structures différentes.

Mais la vérité des faits est têtue.

Le Club 20 a été créé à mi-juillet 2011. Il a donc l'antériorité pour lui.

Au titre du dialogue, comme nous examinons avec intérêt le dispositif des primaires ouvertes de l'alternance, nous sommes disposés à engager le même dialogue avec le nouveau réseau baptisé "la ville pour tous" dont les analyses méritent un intérêt indiscutable. 

4) Dans ce contexte, il ne faut surtout pas oublier que tous les actuels chiffres ne donnent que des repères très indicatifs. Le pourcentage des "ne sait pas" est en moyenne actuellement de l'ordre de 30 %. Quand il y a des questions sur des intentions de votes, ce pourcentage monte même très souvent à plus de 40 %. 

C'est une opinion en attente à la recherche d'elle-même qui est là actuellement. Mais des marqueurs atypiques méritent l'intérêt.

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