La vie publique française est en crise. Les mots ont perdu leur sens. Les engagements ont perdu leur contenu. Les chiffres ont perdu de leur réalité. Comment dans ce contexte garder des repères ?
Le local peut être le terrain privilégié de la bataille de la reconquête de traçabilité de la dépense publique. Cela passe notamment par la création de nouvelles fonctions dont celle de
déontologue.
Le déontologue est le défenseur de la réalité des faits.
Prenons le dossier GrenobleFactory.
La municipalité sortante a le droit d'engager cette action publicitaire qui va prendre fin ce soir.
Les contribuables ont le droit de savoir si elle a coûté 250 000 €, 300 000 € ou 450 000 €.
Ils ont le droit d'avoir l'assurance que le chiffre donné est le chiffre vrai, juste avec justificatifs à l'appui.
Ce doit être le rôle de déontologues.
Aujourd'hui, le rapport annuel d'une société côtée en Bourse impose davantage de transparence que le compte administratif d'une collectivité publique. Ce retard n'est pas sain.
Comme dans d'autres domaines (santé, alimentaire …) au moment où les technologies sont là pour garantir le processus technique, c'est la volonté humaine qui fait défaut.
C'est une situation à changer.
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