Denis Bonzy

Réunion du 13 février : oui il y a crise. Et encore davantage aujourd’hui !

Ce matin dans le Dauphiné Libéré, Mme Moulinier parle de "surchauffe". En ce qui me concerne, il n'y a pas de "surchauffe" mais une réelle crise à plus forte raison à la lecture de son article quand je découvre des "précisions" données par des acteurs de la soirée du 13 février.

Pour que chacun puisse forger son opinion en toute connaissance de cause, 6 précisions sont indispensables en totale clarté :

1) Je constate que la vérité des faits énoncés dans mon billet d'hier n'est remise en question par personne. Sur cette base unanimement établie, je laisse ensuite chacun libre d'apprécier les faits en question.
DB réunion 13 02 13

2) Je ne suis pas un politique. Je ne l'ai jamais été. C'est ce qui explique d'ailleurs mon parcours politique avec ses hauts et ses bas, mes victoires inattendues comme mes défaites surprises, mes démissions dans certaines circonstances.

Parce que je savais que ce climat politique classique fait trop souvent de mauvaise foi comme d'hypocrisie m'était insupportable, j'ai toujours eu une activité professionnelle à côté de la politique pour rester indépendant, donc libre. Ce n'est pas aujourd'hui que je vais devenir politique. Depuis juillet 2011, date de la création du Club 20, notre seul parti c'est le changement. Le vrai changement tout particulièrement face à des moeurs politiques qui ont conduit nos collectivités publiques dans le mur ! 

3) Ce changement passe d'abord par la reconnaissance de vérités. Il vaut mieux une bonne crise au début loin d'une élection pour définir des règles claires solides qu'une crise larvée permanente jamais traitée comme ce fut notamment le cas lors des législatives de juin 2012 ou lors de tant d'autres échéances récentes perdues. 

Aujourd'hui, il y a une crise. Une crise réelle. Une crise de la confiance possible quand on voit le "climat" de cette réunion et à plus forte raison quand on découvre après certains commentaires.

Une crise de méthode quand on découvre une liste de "conditions incontournables" qui constitueraient une sorte d'ultimatum à "prendre ou à laisser".

Une crise de vérité quand cette liste laisse aussi ouvertement apparaître qu'il ne s'agirait en fait que d'empaqueter une désignation qui serait toute faite.

4) Pour que cette crise se règle si c'est possible, des méthodes de travail claires, publiques doivent être discutées puis adoptées. Après consultation des instances du Club 20, j'adresserai à M. Peyrin des propositions qui seront publiées sur ce blog après avoir pris l'assurance que M. Peyrin en a bien eu préalablement connaissance.
SMG 13 02 13

5) Pour moi la plus belle qualité, ce n'est pas d'être élu mais d'être un citoyen libre, exigeant, conscient du pouvoir de son bulletin de vote. Si cette qualité était d'ailleurs mieux partagée, nous n'aurions pas une classe politique aussi coupée des réalités, aussi pathétique dans tant de domaines.

Quand je vois des politiques présenter comme actif leur longévité, ce n'est pas à mes yeux un signe de réussite mais de déséquilibre intérieur tant ils m'apparaissent alors dévorés par un seul centre d'intérêt.

Dès le début, il a été clair que nous défendrions des citoyens. Pas une formation politique. Nous avons d'ailleurs de nombreux membres qui ont pu voter parfois à gauche, parfois écologiste et qui, eux aussi, se veulent libres et exigeants. Ce contrat sera respecté.

6) Quand j'observe la mobilisation que peuvent déchaîner mes commentaires sur la réunion du 13 février, j'aurais aimé à mon tour pouvoir constater une mobilisation identique contre des décisions locales du PS et tout particulièrement dans tant d'affaires pour lesquelles, comme citoyen, je considère que des élus dits d'opposition n'ont pas respecté leur fonction fondamentale de contre-pouvoir.

Nous étions persuadés que des différences considérables existaient entre les tendances des oppositions locales. C'est vérifié.

Ces différences légitiment une primaire ouverte.

Mais encore faut-il que cette primaire ouverte soit organisée dans un cadre clair qui ne fasse perdre à personne du temps pour accoucher d'une souris ou qui fasse naître des polémiques inutiles qui détournent les énergies des vraies priorités.

Nous ne participerons ni à la perte de temps ni aux polémiques.

Par conséquent, chacun sera rapidement fixé. 

Denis Bonzy

 

Commentaires

2 réponses à « Réunion du 13 février : oui il y a crise. Et encore davantage aujourd’hui ! »

  1. Avatar de Paul
    Paul

    Cher Denis,
    L’une des principales raisons de la crise que vous décrivez a été fort bien analysée par Charles de Gaulle. Il l’a exprimé ainsi :
    « La véritable école du commandement est la culture générale. Au fond des victoires d’Alexandre, on trouve toujours Aristote »
    L’insuffisance de la pensée et de la réflexion de certains les amène à des comportements qui conduisent à l’échec et à la défaite.

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  2. Avatar de HELENE
    HELENE

    Vous avez entièrement raison. D’ailleurs je ne vois pas pourquoi il ne serait question que de Grenoble. La même situation se pose à La Tronche, à Meylan, à Sassenage, à Claix, à St Ismier …
    Le vrai test c’est le vrai changement. Pas seulement changement de majorité du PS mais aussi changement de l’opposition.
    C’est aux citoyens de choisir.

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