Lorsque j'ai donné mon accord le 1er février pour participer à la réunion de travail du 13 février, date fixée d'un commun accord entre tous les participants ayant vérifié leur disponibilité pour ce jour, c'est en ayant à l'esprit 6 considérations qui vont guider ma participation.
Les commentaires ou les mails échangés dernièrement montrent, si besoin était, la nécessité de les rappeler de façon détaillée et totalement transparente pour qu'il n'y ait pas de malentendu.
1) Les primaires ouvertes ne sont pas une procédure idéale mais très probablement la moins mauvaise procédure pour la désignation d'une candidate ou d'un candidat à la condition que ce choix intervienne à l'issue d'un processus à l'honnêteté irréprochable, ayant garanti un réel débat et sur la base d'une participation élevée qui donne une représentativité sérieuse à l'échantillon exprimé.
Ce sont ces conditions pratiques qu'il importe désormais de finaliser pour sortir d'un seul débat sur le principe même.
2) Le travail technique exploratoire a été confiée à deux personnes (Mme Béranger et Mme Blanco par ordre alphabétique) qui remplissent les qualités professionnelles pour effectuer ce travail. Je les connais de longue date. Je n'ignore pas les engagements actuels qui sont les leurs tantôt auprès de M. Chamussy pour l'une tantôt auprès de M. Savin pour l'autre. Mais je crois nécessaire de leur donner une chance de montrer leur capacité à dissocier un travail technique de leur engagement militant personnel et d'autre part vérifier le niveau de volonté de préserver une impartialité d'organisation qui sera la condition indispensable de l'organisation d'un tel dispositif.
3) Les primaires ouvertes ne sont pas un processus pour régler des différends internes à l'UMP ni même des sélections entre des candidats d'opposition en dehors même de l'UMP. C'est le début d'une image nouvelle de l'opposition locale actuelle. De façon plus ou moins volontaire sur plusieurs années, elle a multiplié les situations fragilisant son image de marque. Elle doit reconquérir la qualité de son image de marque. A cette fin, elle doit être accueillante, imaginative, référente comme elle a été capable de l'être parfois par le passé.
C'est un enjeu collectif. La fragilité des uns impacte l'ensemble.
Par exemple, au titre de l'ouverture, je proposerai mercredi 13 février que M. Bedouret soit associé aux prochaines réunions. Il a été objectivement le premier à évoquer ce dispositif de façon publique par voie de presse. Il n'y a aucune raison de mettre M. Bedouret à l'écart de ce processus.
4) Le processus grenoblois doit-il être lié au processus national de l'UMP ? Non. Il n'est pas interdit à l'opposition locale de faire mieux. Il y a eu des époques où des responsables de la majorité locale d'alors étaient invités pour exposer "l'exemple grenoblois". Pourquoi ces époques seraient-elles irrémédiablement passées ?
Par conséquent, le dispositif grenoblois doit avoir vocation à être une référence nationale de démocratie directe.
5) La participation est-elle vouée à être faible ? Non. C'est à la fois un enjeu de calendrier consistant à aller à la rencontre de l'opinion quand elle commence à se poser sérieusement la question bien au-delà de la fièvre du microcosme. Mais surtout, c'est ne pas confondre le temps de départ et le temps d'arrivée. Le citoyen français participe toujours activement à une consultation électorale. Il peut y avoir du "retard à l'allumage" face à un processus inédit. Mais généralement, il comble vite son retard éventuel du départ.
6) Des différentes composantes de l'opposition locale dans l'agglo ont pris déjà tellement de retard dans l'organisation logistique pour préparer le socle de moyens mutualisés que des instances institutionnelles doivent à leurs candidats qu'il est temps de commencer à voir s'il est possible de travailler ensemble.
M. Peyrin a eu la lucidité et le courage de prendre une initiative qui n'était pas vouée au succès le 1er février. Il a rencontré un succès et ce dans des conditions inattendues. Ce constat montre que le pire n'est pas toujours certain et que de la rencontre directe peuvent naître des évolutions qui auraient été plus difficiles en l'absence du moindre dialogue.
Tels sont les repères qui sont les miens dans ce dialogue.
Un dialogue que j'ai engagé avec la volonté sincère d'ouvrir de nouvelles pages pour l'opposition locale. Parce que les collectivités en crise ont besoin d'alternance. Parce que, au-delà des engagements personnels, il doit y avoir des responsabilités collectives qui dépassent les seules considérations individuelles. Parce que, pour ceux qui ont eu l'expérience nécessaire, il y a eu de belles heures de conquêtes et qu'il n'y a aucun fatalisme de penser que leurs fondamentaux deviendraient désormais toujours hors de portée.
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