Primaires ouvertes pour 2014 : pourquoi je suis pour !

Depuis 1995 à Grenoble, il y a l'exercice solitaire du pouvoir. Si l'actuelle opposition veut marquer sa différence et sa novation nécessaires, elle ne doit pas vivre l'exercice solitaire de la candidature. 

Les socialistes ont fait de leurs majorités une arrogance. Nous devons faire de nos actions un service. Et d'abord le service des citoyens.  

Une élection, c'est la rencontre d'un projet, de candidats et de citoyens. 

Ce n'est pas un champ de courses livré aux pronostics les plus divers sur les critères les plus aléatoires.

Diffuser le pouvoir, ce n'est jamais l'affaiblir ; bien au contraire.

L'organisation de primaires ouvertes pour 2014, c'est d'abord la promesse d'une nouvelle vie publique. Une vie publique qui accepte la diversité. Qui considère à juste titre que "la démocratie c'est l'organisation de la discorde" mais dans la tolérance et dans la transparence.

C'est ensuite l'appétit des idées. Parce que les primaires ne peuvent vivre que grâce à la multiplication des débats publics contradictoires, elles se nourrissent d'idées, de projets.

Depuis 1995, ici dans l'agglomération grenobloise, le PS-Les Verts-le PCF se partagent les places. Et si nous, nous partagions les idées.

C'est enfin, la plus belle réponse à une question simple mais si importante : à quoi sert un citoyen ? A cette question, il ne doit y avoir qu'une seule réponse : à décider !

Qu'est ce qui est le plus important : la bataille menée en vain par quelques candidats ou la victoire obtenue en commun par toute une équipe la plus large ?

Il peut y avoir du panache dans la défaite.

Mais, ici dans l'agglomération grenobloise, n'avons-nous pas déjà été suffisamment battus pour ne pas avoir aujourd'hui envie d'un vrai succès pour nos idées, pour nos valeurs, pour nos collectivités ?

C'est à nous, les citoyens, que la campagne des primaires doit être offerte. 

La voix de la démocratie est toujours plus forte quand le nombre des décideurs est élevé. 

Ne permettez pas que le pouvoir s'éloigne toujours davantage des citoyens c'est à dire que la démocratie puisse s'écrire en dehors de nous, sans nous. 

Avec les primaires, nous avons à bâtir les conditions d'un nouveau dialogue républicain. 

C'est la plus belle porte vers la campagne à venir en mars 2014. 

Ce doit être une belle campagne pleine d'imagination et de vitalité. 

Une campagne d'ouverture où chacun doit trouver sa place. 

Une campagne où nous devons défendre nos couleurs en ayant au plus profond de nous la force de "l'illustre acharnement à n'être pas vaincu". 

Si nous voulons gagner, il faut se dire la vérité. 

Comment l'opposition actuelle pourrait-elle avoir l'ambition de vivre une campagne générale si, préalablement, elle n'a même pas les moyens de vivre une campagne partielle ?

Comment peut-elle proposer le changement après mars 2014 si elle n'a pas montré sa volonté et sa capacité à le vivre avant mars 2014 quand cela dépend seulement d'elle ?

Ne laissons jamais ensevelir les vérités du bon sens. Les primaires ne sont pas parfaites. Mais elles seront un premier progrès. 

Il ne s'agit pas de flatter les citoyens qui se reconnaissent dans des oppositions locales.

Il s'agit de les respecter en leur rendant enfin justice pour leur donner la considération qu'ils méritent alors qu'un sectarisme inédit les a si souvent contraints depuis tant d'années à ne pas pouvoir défendre librement leurs idées comme on doit pouvoir le faire pourtant dans une démocratie. 

Ensemble, ne laissons pas passer la chance des primaires ouvertes pour 2014 qui vont bien au-delà d'une seule modalité de désignation de candidats. 

Les primaires, c'est la force de la liberté. La liberté de candidatures. La liberté d'expressions. La liberté de décisions.

Cette force de la liberté, c'est celle que nous avons toujours partagée bien au-delà des divergences légitimes qui peuvent nous animer comme dans toute communauté.

Il est temps que cette force retrouve toute sa place.

Denis Bonzy