Denis Bonzy

Les primaires ouvertes ou la fraîcheur de nouvelles frontières pour 2014

L'actuel débat sur les primaires ouvertes montre toute l'ambiguïté de toute réforme dans la vie publique française. Si les usages se perpétuent, c'est la dénonciation de la morne continuité. Mais si le changement s'annonce, c'est la mise en relief de tous les dangers de la nouvelle formule.

Avec un tel état d'esprit, tout est toujours bloqué ou négatif.

Les primaires ouvertes, c'est la fraîcheur de nouvelles frontières pour 2014.

1) Il n'y a plus les "grands" candidats et les "petits" : tous les candidats sur la même ligne de départ avec un parcours initiatique où il faut gagner ses galons étape par étape notamment lors de débats publics contradictoires,

2) Il n'y a plus les "candidats providentiels" et les autres : il appartient aux seuls citoyens de décider par qui ils veulent être représentés. Celui ou celle qu'ils imaginent défendant leurs valeurs dans les 4 ou 5 derniers débats publics contradictoires décisifs des 15 derniers jours avant le vote contre le sortant PS ou PCF qu'ils veulent voir battu.

3) Il n'y a plus les combines de petites instances mais le souffle du grand nombre parce qu'il y aura du monde pour voter. La réalité de ce nombre se verra au dernier moment mais le citoyen français aime voter à l'exemple des consultations référendaires locales qui connaissent des scores toujours élevés de participation.
Trudeau 04 02 13

Ces nouvelles frontières parmi beaucoup d'autres, d'autres pays les connaissent déjà de façon anodine à l'exemple des Etats-Unis ou du Canada. Le Canada vit actuellement une primaire pour désigner le leader du Parti Libéral Canadien à l'exemple de la campagne de Justin Trudeau.

Pourquoi les citoyens français en seraient-ils privés ? Sont-ils moins intelligents, moins civiques ?

Et dans ces pays, même les sortants n'y échappent pas dès l'instant qu'il y a pluralité de candidats.

La vraie nouvelle frontière des primaires ouvertes, ce n'est pas la désignation d'un candidat ou d'une candidate c'est la reconnaissance qu'il n'y a plus de "candidat sacré" désigné à l'écart du peuple.

Sous cet angle, c'est une belle fête de la citoyenneté et de l'égalité.

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