Denis Bonzy

2014 : changer pour de vrai : pourquoi l’abrogation du SCOT est nécessaire ?

Hier, sur la page Facebook du Club 20 (page Facebook), nous indiquions le lancement du dialogue sur nos propositions finalisées. L'une des propositions prioritaires est l'abrogation du SCOT de la Région Grenobloise.

4 raisons contribuent à ce choix :

1) Son contenu est particulièrement mauvais pour le devenir de la région grenobloise : il construit une densification qui est à l'opposé de l'organisation territoriale utile pour un cadre de vie agréable.
Proposition 22

2) Ce contenu se situe dans la continuité d'un aménagement territorial qui est l'un des plus graves échecs des majorités PS depuis 17 ans.

La raison de cet échec est simple : la primauté donnée à une grille de lecture politique et non pas territoriale.

L'agglo a été structurée autour de deux priorités partisanes :

– la répartition des territoires entre les "chefferies locales" du PS : chaque structure correspond aux territoires du chef dans une incohérence absolue au niveau des territoires à l'exemple de la composition même de la Métro,

– le deal avec les Verts a conduit à l'existence de postulats déconnectés des réalités à l'exemple caricatural des voies de circulation.

L'actuel SCOT persiste dans ces impasses. Il doit donc être abrogé en cas de changement politique.

3) Cette abrogation doit ouvrir un temps nouveau : celui d'une agglomération qui reconnaisse la multipolarité équilibrée. Aujourd'hui, les agglomérations performantes sont des agglomérations qui s'inscrivent dans des logiques différenciées de bassins de vies. Les zones d'activités comme les services publics s'inscrivent dans cette logique. 

4) En ce qui concerne l'organisation territoriale des Communes, l'avenir est aux "villes villages" à dimension humaine et non pas à un gigantisme urbain inhumain qui sera notamment le foyer d'une insécurité record. 

Là encore, c'est un choix de fond. Le SCOT donne la priorité à l'économie des espaces, donc il densifie les occupations territoriales par la restriction des zones urbanisées et par l'augmentation des coefficients d'occupation desdites zones.

Notre choix est à l'opposé. La priorité est donnée à l'humain. Par conséquent, cette logique de densification doit être proscrite pour que l'urbanisme évolue vers de petites opérations intégrées dans une réelle diversification des espaces. C'est au contraire, cet "esprit village" qu'il faut faire revivre avec la dimension humaine qu'il porte en lui.

Comme vous pouvez le constater, ce sont des options radicalement différentes.

Pour changer pour de vrai, le SCOT de la région Grenobloise ne doit pas être aménagé. Il doit être entièrement modifié.

C'est l'un des enjeux majeurs de mars 2014.

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