Les enquêtes d'opinions se succèdent et vont toutes dans le même sens : les Français n'ont plus le moral. Certains se réfugient dans la haine de la France. D'autres encore plus nombreux découvrent la honte de la France. L'IFOP montre que les Français ont maintenant le complexe de l'Allemagne. Aujourd'hui Harris Interactive montre que les Français considérent (28 %) la culture française comme un … boulet.
Il ne devrait plus être question de soixante-huitards mais de soixante-huitattardés.
Les principes fondateurs sont
inversés.
Les nouvelles valeurs sont totalement éphémères : la notoriété médiatique, la compassion passagère.
Pour le reste, tout est décomposé.
Pire, tout devient petit. Petits boulots. Petits amis. Petites valeurs avec des oppositions basses sur les grands débats à l'exemple de tant d'enjeux où notre société s'honorerait à devancer les beaux sentiments plutôt qu'à entretenir les folles peurs (reconnaissance de l'égalité des parents, de l'égalité des sexes dans le mariage…).
Le pays n'est même plus capable de compter. Les chiffres officiels ont perdu toute crédibilité. Chaque manifestation ou chaque grève est un bal des fausses valorisations dans des conditions de plus en plus extrêmes.
A force d'installer le "tout se vaut", plus rien n'a de valeur.
Hollande est devenu l'incarnation de cette société fade, qui se berce de mots, qui n'a plus le courage de parler vrai à force d'énoncer une valeur puis de la nuancer au point de la vider de toute signification. A Grenoble, il y a unanimité qpour reconnaitre le "bide", pas le moindre élan !
Le moral de crise a installé une crise du moral en France quand d'autres pays bougent, se battent, espèrent.
Le climat d'ennui n'a jamais annoncé en France des lendemains calmes et ce de façon paradoxale. L'actuelle situation réserve probablement de prochaines fortes surprises parce que, derrière les actuels chiffres, il y a toute la matière à la révolte à venir.
Denis Bonzy 
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