Nous assistons actuellement au vrai faire part de naissance des municipales 2014. L'opposition sur Paris va officialiser rapidement l'organisation de primaires. Mais il semble également probable que le PS sur Paris prendra le même chemin. Ce soir, Nora Berra va le faire sur Lyon et la liste des Communes commence à prendre corps.
Le souffle des primaires est né. C'est une donne nouvelle de première importance.
5 questions pratiques se posent :
1) Sont-elles organisables au niveau des Communes ? S'il y a bien un échelon simple de proximité pour organiser des primaires, c'est l'échelon communal.
2) Le coût financier est-il élevé ? Si une formation politique est dans l'incapacité de financer une primaire c'est à dire une élection partielle comment peut-elle penser financer une campagne électorale toute entière ? Une primaire vit par les débats et par Internet. Le coût financier est donc faible.
3) Ce coût financier a-t-il vocation à être intégré dans les comptes globaux de campagne ? Il y a le précédent de la primaire PS 2012 dont le coût n'a pas été ré-intégré. Pourquoi en irait-il autrement pour les autres candidats ? Mais surtout, plus l'évolution des primaires progressera avec des cas emblématiques, moins cette confusion des comptes ne sera possible.
4) A ce rythme, dans quelques semaines, il y aura progressivement la naissance de deux catégories de candidats : les modernes et les rétrogrades. Ce sera difficile pour les seconds d'endosser durablement ce label.
5) Les primaires peuvent être en France un vrai printemps démocratique. Il faut se souvenir du souffle des primaires PS en 2012. Sans ce souffle, le score de la présidentielle n'aurait jamais été le même. Ce même souffle va également terriblement fragiliser les sortants PS très nombreux sur le plan municipal. Si l'UMP 38 devait engager une belle primaire ouverte, pourquoi le PS ne le ferait-il pas entre Destot, Safar et Fioraso notamment ?
Le souffle des primaires est né et il va beaucoup changer la donne pour 2014.
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