Adrien Fodil, Joël de Leiris et le besoin d’audace pour l’agglo

Parmi les nombreux rendez-vous de ces derniers jours, outre l'échange particulièrement positif avec Mme Catherine Ostin qui avait dirigé en 2008 la campagne de la liste d'opposition sur Grenoble conduite par M. Fabien de Sans Nicolas, j'ai partagé lundi lors d'une réunion de travail avec beaucoup d'attention les analyses de deux personnes qui comptent beaucoup à mes yeux : M. Adrien Fodil et M. Joël de Leiris.

Mme Ostin partage le besoin de nouvelle gouvernance a fortiori avec l'expérience récente du printemps érable qu'elle a étudié de près : Catherine Ostin

MM Fodil et de Leiris ont exposé une approche qui me paraît particulièrement pertinente sur 5 décalages essentiels :

1) L'agglo est jeune par sa sociologie. Or elle est administrée par des équipes usées par près de 20 ans de pouvoirs sans partage.

2) L'agglo est ambitieuse. Or elle cumule les échecs avec un pouvoir qui n'a plus d'excuse pour ses échecs. Il a tenu pendant plus d'une décennie tous les pouvoirs locaux (Région, Département, Métro, Villes) et maintenant il a en plus le pouvoir d'Etat. 

3) La Ville "fière" aurait pu être une "vitrine d'un réformisme social moderne". Or, Grenoble et son agglomération n'ont pas profité du "pouvoir PS" : tout est progressivement parti en crises y compris dans l'urbanisme, l'environnement et le social.

4) La ville jeune devrait incarner la vie qui bouge. Or, la vie quotidienne locale est monotone : échecs à répétition, insécurité galopante, gaspillages quasi-généralisés, marginalisation territoriale … La "ville superbe" olympique est d'abord sur le podium des répulsions : embouteillages, violences, fiscalités …

5) La "ville fière" est celle des … disgrâces : battue par Annecy pour la désignation de facto de capitale de la montagne dans la course aux JO d'hiver, le maire recalé à la nomination ministérielle …

Ce n'est plus une question de droite ou de gauche mais d'espoir ou de résignation.

Il faut passer de la révision à la baisse de toutes les ambitions collectives initiales à une nouvelle vision d'ensemble. C'est le seul défi véritable qui compte. 

Bref, c'est d'abord un besoin d'audace qui est nécessaire. Sur ce thème, n'hésitez pas à nous communiquer vos propositions en complément de nos premières propositions.