En se comportant dès son installation davantage en fédérateur des seules tendances du PS qu'en nouveau Chef de l'Etat, François Hollande a considérablement clivé le débat politique français. C'est la fin de l'adultère politique. Les transferts semblent impossibles. Les "douces fréquentations" paraissent même compromises à la différence de 2007.
Le Gouvernement PS incarne l'égalité de façon quasi-caricaturale, absolutiste. L'opposition incarne le liberté. Les valeurs fondatrices de la République sont éclatées, voire même opposées.
L'opinion publique est coupée en deux camps de plus en plus irréductibles.
C'est un choix étonnant pour deux raisons :
– en temps de crise, la division profonde d'un pays est une fragilité supplémentaire,
– en allant sur des sujets de société, le Gouvernement PS part sur un chemin où il est culturellement minoritaire et parfois même très largement.
C'est une France désormais très divisée qui aborde 2013 comme peut-être jamais avant même la fin de la première année du mandat présidentiel. Ou peut-être faut-il remonter à 1981 pour trouver une situation analogue ?
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