Le billet du 28 novembre a suscité de nombreux commentaires. Ont été publiés ceux qui ne comportaient pas de mentions manifestement injurieuses à destination des élections internes de l'UMP (sans rapport direct d'ailleurs avec le contenu du billet) ou sur des responsables politiques de droite.
C'est une illustration de plus de deux travers particulièrement désagréables dans l'agglomération grenobloise :
1) une incapacité à faire vivre des débats d'idées sans entrer dans des agressions individuelles sans rapport avec les sujets,
2) à l'opposé, une capacité à réécrire l'histoire dans des conditions irréelles.
L'expression française vit au gré de modes. Hier ce fut l'expression "c'est clair". Aujourd'hui, c'est la formule "en fait" qui est mise à toutes les sauces. Il en est de même de l'expression "revisiter". Cette expression a trouvé une première application dans des concours gastronomiques télévisés : "revisiter un plat". Puis le mot a impacté d'autres domaines.
Quand des faits pourtant récents sont "revisités", cela signifie que la réalité matérielle initiale des faits ne retrouve souvent plus sa place. C'est le cas des découpages électoraux dans l'Isère en 1985.
Dans le billet du 28 novembre 2012 (voir ci-dessous), j'ai fait référence à ce précédent comme caricature à ne pas revivre. Une partie de la gauche iséroise doit clarifier son rapport avec la morale. L'impunité relative des dernières années ne lui donne pas qualité à donner des leçons en la matière.
En 1985, dernière date d'un découpage électoral significatif opéré sous le Gouvernement Fabius, la gauche avait pris tellement de "liberté" avec des règles strictes que la section du Conseil d'Etat avait alors exprimé officiellement sa condamnation face à de telles méthodes.
Ce n'est pas une accusation gratuite. Encore moins une rumeur.
C'est un fait comme le montre la publication de la note du Conseil d'Etat. Près de 20 Cantons ont été alors directement ou indirectement concernés selon des critères non publiés et non uniformes. Ce fut un exploit de l'opposition de gagner dans de telles circonstances et de conserver la majorité pendant une période relativement longue sur de telles bases électorales.
A force de tout cautionner d'un côté et de tout critiquer d'un autre, la place des faits devient trop minime pour un débat honnête. En 1985, il s'est agi d'un charcutage électoral contre l'avis technique du Conseil d'Etat. C'est ce qu'il ne faut pas vivre avant les cantonales de 2015.
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