Plus le dialogue naît sur le terrain, plus se conforte la conviction que les citoyens veulent la fin d'un système politique local usé jusqu'à la corde.
Un exemple précis d'une scène de vie quotidienne d'une agglo devenue un immense fourtoir :
– mercredi 21 novembre, dans une petite Commune de l'agglo en périphérie, une Commune qui fut longtemps "ordinaire" de
calme et de paisibilité, à 17 heures 20, une voiture Renault grise break se gare dans une impasse avec 4 individus masculins qui sortent, crient, pissent, jettent des pierres sur une poubelle métallique … Bref, tout ce qui est "normal" dans de telles circonstances.
– 17 heures 28, la Mairie est "alertée" ou plutôt le téléphone sonne à la Mairie concernée mais sans … réponse. En effet, dans de nombreux endroits désormais, une Mairie, c'est un établissement ouvert au public exclusivement aux heures où le public ne peut s'y rendre puisque bloqué au travail.
– Le disque indique qu'il y a un "numéro d'alerte" : 06 07 69 14 – – . Mais au bout du "numéro d'alerte" : personne !
– Dans une petite Commune où le Maire se veut "proche", joignable à tout instant, vous cherchez l'annuaire. Mais le maire est passé sur … liste rouge. Vous cherchez alors le numéro du 1er adjoint qui se veut lui aussi "proche, disponible …" : mais il est également sur … liste rouge.
– 17 heures 40, la nuit tombée, les intéressés ayant pu opérer "leurs transactions", ils repartent tout normalement.
Voilà une "scène de vie ordinaire" dans l'agglo comme sont ordinaires sur la même Commune les autres situations suivantes :
– un policier municipal qui ne surveille de facto que les infractions routières mais qu'on ne voit jamais sur les lieux signalés de délinquance probable et surtout aux heures utiles,
– un policier municipal qui habite bien entendu sur une Commune éloignée de sa Commune "d'interventions" car cela facilite la … rapidité d'actions,
– des constructions de logements mixtes (sociaux et accession propriété) mais dont le programme était officiellement voué au maintien sur la Commune des "jeunes du village" mais dont l'un des premiers occupants est le père retraité du maire de ladite Commune tandis qu'une quinqua conseillère municipale est locataire dans un autre équipement public : voilà des "jeunes du village" !
Et la liste des "anomalies" pourrait être encore tellement longue :
– si des changements "d'implantations" sont intervenus, c'est que l'ancien lieu avait été fermé. Fermé mais sans autre intervention quand il "fonctionnait" !
– les gendarmes sont manifestement débordés et n'ont en aucune manière, même avec la meilleure volonté du monde, la possibilité de faire face à toutes leurs obligations et c'est exact. Mais les Communes veillent-elles à les aider par des moyens municipaux sérieux, mobilisés … Non !
Et quand on parle avec les habitants de l'agglo, on comprend mieux l'obstination des élus locaux à ne pas publier les chiffres de la délinquance : pas un jour sans un témoignage de "vols de proximité" y compris dans des endroits habituellement préservés.
L'agglo est un immense foutoir. Elle est devenue la caricature d'une classe politique usée, qui n'honore pas ses responsabilités dont le maintien de l'ordre public, qui ne donne pas aux contribuables le retour logique des impôts payés, qui ne consacre pas le temps nécessaire en contrepartie des indemnités perçues.
Dans son autisme, ce système politique a oublié deux choses pourtant essentielles :
– l'importance de l'information par le bouche à oreille qui reste le vecteur n° 1 de circulation de l'info,
– la maturité des citoyens qui, en consommateurs des services publics locaux qu'ils payent sur leurs impôts, conduit à une exigence légitime de résultats.
Pour le moment, sur le terrain, le seul programme attendu peut être résumé en deux mots : du balai.
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