Denis Bonzy

Des élus « d’opposition » bien disposés à offrir une quatrième chance à Michel Destot

La sagesse populaire dit que "le pire n'est jamais sûr". Cette sagesse populaire ne semble pas s'appliquer à l'agglomération grenobloise bien malheureusement. En 48 heures, des membres de l'opposition locale viennent d'écrire une séquence désastreuve collectivement pour l'opposition locale.

1) Avec l'élection nationale organisée au sein de l'UMP 38, hier, on était content de voir la fédération locale échapper aux contestations nationales. Ce n'était que partie remise. Les contestations locales s'expriment aujourd'hui par voie de presse et dans des termes très rudes développés par MM Savin et Sans Nicolas. Une nouvelle querelle est engagée.
Mairie grenoble

2) Les chiffres publiés sur le nombre des militants UMP 38 ont de quoi inquiéter. En 2008, ils partirent 2 000 adhérents motivés et ils arrivèrent 700 en 2012. C'est la réalité des chiffres sur l'une des circonscriptions clefs de l'agglo (la 1ère). Et pourtant, 2012 n'est pas une année comme les autres. Elle fut l'année de la présidentielle et celle des législatives donc par définition des temps forts d'adhésions. Le parti politique dont certains responsables passent leur temps à demander à d'autres "combien de divisions ?" vient de vivre une hémorragie de militantisme inédite et sans que personne n'estime nécessaire de l'expliquer.

3) Le débat d'orientation budgétaire hier à Grenoble, l'opposition municipale quitte la salle.

S'il y a bien une séance où la place ne devait pas être laissée vide, c'est celle du débat d'orientation budgétaire et à plus forte raison celui portant sur la dernière année avant l'élection.

Nous attendions une opposition sereine, sérieuse, donnant une vision ambitieuse pour l'avenir. Bref, une opposition séduisante, donc attractive montrant ses capacités à faire vivre un nouvel avenir avec un leader affirmé montrant sa connaissance des dossiers (donc des économies) et présentant un large projet mobilisateur. Non à l'opposé, l'opposition sortante laisse des chaises … vides.

A ce rythme, il faut avoir la lucidité et l'honnêteté de poser la seule question qui s'impose : comment expliquer que des élus "d'opposition" soient aussi bien disposés à offrir une quatrième chance à Michel Destot de gagner en 2014 et donc d'ancrer la Métro (c'est à dire l'ensemble de l'agglomération !) dans  la gauche dépensière, inefficace et divisée que nous connaissons ?

L'opposition locale a besoin de toutes les forces : des associations dynamiques, des clubs de réflexion mobilisés, des partis politiques combatifs avec le maximum de militants (UMP, UDI …). Chaque faiblesse d'un maillon fragilise l'ensemble du dispositif.

Le temps des explications sérieuses doit s'ouvrir assez rapidement désormais parce qu'il y a véritablement matière à s'interroger si le besoin d'alternance est une perspective réellement partagée collectivement.

 

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