Si les partis politiques français ne témoignent pas d'une vigilance accrue, ils risquent de franchir encore un étage dans la descente de la considération collective.
C'est le sens même des formations politiques qui est désormais en cause.
1) Elles n'informent plus
à la différence de la III et IV èmes République. Les médias le font en direct et en permanence.
2) Les formations politiques ne sont plus des intermédiaires. Les instituts de sondages le font aussi en permanence et avec un a priori d'objectivité technique.
3) Les formations politiques ont déserté le terrain des réflexions à moyen terme. Terrain occupé par des think tanks, des groupes de réflexion …
4) Les formations politiques ont déserté le terrain de la décision. L'économie commande.
…
Dans ce panorama, que reste-t-il aux formations politiques ?
Elles ont perdu les batailles des contenus. Elles ne peuvent que gagner la bataille des contenants. Si les formations politiques perdent cette ultime bataille, leur marginalisation sera implacable.
Pour réussir la bataille des contenants, les formations politiques doivent redevenir des cadres de débats mais aussi des lieux impartiaux d'investitures.
Pour être des cadres de débats, elles doivent sortir de la logique de "clubs de fans" pour mettre en oeuvre de nouvelles modalités de dialogues.
Pour devenir des lieux impartiaux d'investitures, elles doivent extraire leurs responsables de toute implication personnelle dans des processus électifs. Il n'est jamais possible d'être juge neutre et … partie à un dossier.
A trop repousser ces évolutions, les formations politiques s'exposent à des crises de plus en plus graves alors qu'elles ont déjà perdu tellement de militants.
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