Des réunions ou des rendez-vous qui se succèdent naît une impression assez inédite d'une opinion locale au milieu du gué. Elle souhaite quitter l'actuelle rive mais elle est dans le doute du prochain rivage.
Les principaux élus sortants "pédalent dans le vide". Une partie importante de l'opinion a décroché du fait que, sur les problèmes majeurs, les vraies demandes ne sont pas satisfaites : insécurité, embouteillages, stationnement, nuisances des travaux, fiscalité, devenir du Stade des Alpes perçu comme le trou financier historique …
Tous ces passifs qui s'ajoutent ont créé une réelle volonté de changement.
Mais
changer pour quoi ? Pour qui ?
Là rien n'est fait. C'est le vide.
Voilà la réalité actuelle telle qu'elle ressort des rencontres.
Les initiatives diverses qui naissent retiennent une première attention. Mais c'est perçu encore trop tôt pour savoir clairement.
C'est une ambiance locale encore jamais connue.
Les sortants tentent de corriger leur image. Mais est-ce encore possible ?
L'opinion est-elle encore prête à les écouter ? Pas sûr, loin s'en faut.
Il y a eu tellement de perspectives esquissées à l'opposé des réalités quotidiennes.
Prenons l'exemple de la "nouvelle gare". Quels commentaires ?
1) Un tiers du financement d'un stade des Alpes vide pour accueillir des dizaines de milliers de personnes chaque jour : où est le projet "ambitieux" quand l'opinion "compte en Stade des Alpes" ?
2) Un adjoint au maire de Grenoble parle de nouveauté parce qu'il y aurait la "possibilité d'y aller demain sans prendre le train" mais c'est déjà possible aujourd'hui …
3) Le maire parle de "gare multimodale" c'est à dire qu'elle se composerait de "plusieurs modes de transports". Mais quel mode de transports va ajouter la "nouvelle gare" à l'actuelle ? St Exupéry est une plateforme multimodale parce qu'elle est au carrefour du ferroviaire, de l'aérien et du routier. Mais où sera le caractère "multimodal" de la "nouvelle gare" en dehors de la "locomotive des mots" ?
Parce que la politique locale tourne dans le vide, l'opinion est aussi à la recherche d'elle-même.
Ce contexte montre l'opportunité de la proposition de M. Gilles Dumolard de passer au contenu, au vrai, au précis.
A l'ampleur actuelle des déceptions générales et locales, ce qui est sûr c'est que l'opinion locale va poser de nouvelles exigences. De nouvelles circonstances sont manifestement nées.
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