Cette semaine, le Conseil Municipal de la Ville de Grenoble et le Comité Syndical du SMTC ont eu lieu. Ces deux instances ont-elles apporté des solutions aux problèmes rencontrés ? Non. Pas une seule solution. Mais pire encore, pas le moindre débat sauf sur un réseau social sur le nombre … d'entrées et de sorties de Destot pendant le conseil …
Et pourtant, voilà les faits réels :
1) Dans un univers local de dettes généralisées, le SMTC a une signature qui n'inspire plus confiance. Sur la seule agglo, il y a deux milliards d'euros de capital de dette à payer aujourd'hui :
– SMTC : 750 millions d’€
– Métro = 380 millions d’€
– Ville de Grenoble = 360 millions d’€
– Hôpital public de Grenoble = 390 millions d’€
– autre secteur para-public (EPFL, garanties d’emprunts …) : 300
millions d’€
C'est un endettement record quand au même moment les grands dossiers structurants n'ont pas avancé : voies de contournement, modernisation des services publics de proximité …
C'est du jamais vu !
2) Quant à la Ville de Grenoble, elle est devenue le contre-modèle du développement urbain.
L'insécurité explose de façon accélérée.
L'enlaidissement de la Ville est consternant.
Même le centre-ville est devenu glauque, ce qui ne se voit nulle part ailleurs à ce point : tags, populations à problèmes, stationnement impossible …
Face à ces réalités , la terrible résignation des instances politiques de décision est affligeante.
Les circonstances sont exceptionnelles.
Ceux qui ont créé les problèmes ne manifestent même plus la volonté de tenter de les régler.
Ils expédient les affaires courantes quand la "maison brûle". C'est du jamais vu. Ce vide est devenu un sujet majeur d'inquiétude pour les habitants qui assistent stupéfaits à une inaction généralisée enveloppée dans des mots sans prise avec les réalités.
Face à ce constat, dans aucune des instances politiques locales, il n'y a eu une personne, une seule, ayant la capacité et la volonté de "dire non" avec fermeté, c'est à dire d'affirmer d'autres exigences que les situations locales actuelles.
Pourquoi "dire non" a désormais aussi "mauvaise réputation" qu'il a quitté les instances locales y compris au sein de l'opposition ?
Pourquoi l'acceptation de l'inacceptable est-elle devenue séduisante au point de paralyser toute opposition sérieuse, ferme, radicale dans ces instances ?
Effet de la proportionnelle locale qui crée une "caste politique" où les "bonnes relations" humaines de copinages limitent la liberté d'expression ? Et / ou quels autres facteurs ?
Cet enlisement collectif dans la résignation doit avoir des explications. Les citoyens ont le devoir de s'interroger et le droit de les connaître.
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