Denis Bonzy

L’échec de Wesford serait un échec très grave pour toute l’agglomération grenobloise

Depuis quelques heures, des informations alarmistes se multiplient sur les difficultés éventuelles de Wesford à mener à bien son plan de redressement. Parmi des élèves et des personnels, il y a désormais une inquiétude sérieuse. 

Dès le 11 janvier 2012, nous avions pris position pour une contribution publique large au redressement de cette école : pour rappel : cliquer sur le lien suivant : Wesford ; janvier 2012

Trois précisions s'imposent :

1) Le groupe Wesford a effectué la majeure partie de son développement à l'écart d'aides publiques locales. C'est déjà un exploit que d'être parvenu à un tel développement dans de telles circonstances.
Wesford grenoble

2) La formation doit être la priorité des aides financières locales avec quelques autres pôles de services publics (santé, social, enfance). Une société juste est une société qui mobilise tous ses moyens pour intégrer les jeunes dans le circuit de l'emploi donc de la vie. Des économies considérables peuvent et doivent être effectuées dans d'autres compétences locales parce qu'il y a beaucoup de gaspillages. Mais en matière de formation, chaque euro est productif à terme.

3) Lorsqu'il y a de telles priorités, la distinction entre public et privé n'a pas raison d'être. Le privé contribue aussi à des missions de service public. Par conséquent, lorsque c'est le cas, le privé doit être aidé, doit bénéficier d'aides publiques ponctuelles. En temps de crises, comme c'est le cas actuellement, il faut sortir des clivages permanents qui conduisent à des oppositions généralisées : géographies, quartiers, religions, races, appartenances socio-professionnelles, niveaux de richesses … Actuellement, tout est matière à conflits, à divisions. Jamais une collectivité ne peut affronter la crise dans un tel état d'esprit qui neutralise toujours une partie de ses membres. Cette agressivité ambiante est stérile, inutile, malsaine, inefficace.

L'échec de Wesford serait un échec très grave pour toute l'agglomération grenobloise parce qu'elle a besoin d'une chaîne complémentaire de formation où chacun a sa place. 

 

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