Le sondage IFOP pour le JDD d’aujourd’hui sur le thème « on refait la présidentielle 2012 » met en relief des éléments souvent soulignés dans nos billets ces dernières semaines : François Hollande descend l’escalier de l’impopularité. Mais cela ne signifie pas que l’opposition prenne l’ascenseur de la popularité.
Au second tour, alors que chaque semaine Hollande est sous
les feux croisés inédits de critiques constantes, il y aurait 50 / 50. Toutes ces semaines pour 1 point qui bouge !
Comment expliquer cette situation ?
1) Il faut d’abord se méfier du cycle nouveau des médias sociaux.
Ils concernent peu les indécis. Il y a donc un phénomène d’information en vase clos. Les militants (pro et anti) communiquent. Mais les indécis sont ailleurs. Or, ce sont les indécis qui font la décision. Tout l’enjeu technique des médias sociaux réside dans la diversité des informations comme dans la tonalité pour toucher les indécis. Par conséquent, faute de toucher les indécis, chaque camp se conforte dans le soutien et / ou dans l’opposition. Mais chaque camp ne fait pas toute l’opinion.
2) Les indécis sont très pragmatiques. Ils ont une mentalité à l’opposé des clubs de fans. Ils jugent sur pièces. Ils ne votent par pour un candidat mais ils votent pour eux à travers un candidat, c’est très différent. Pour le moment, les indécis n’ont pas encore été touché par les mesures de Hollande. Cette étape sera celle de l’année 2013. Certes, les styles changent. Mais si le « style Sarkozy » avait été positif aux yeux des indécis, le score de mai 2012 n’aurait pas nécessairement été celui constaté à cette époque. De plus, la récente conférence à New York trouble les repères ou plutôt ré-installe certaines premières impressions de 2007 malheureuses. Pour les indécis, la bataille Copé / Fillon est du plus mauvais effet. C’est d’ailleurs ce qui explique le décrochage de la cote de bonne opinion de l’UMP : 12 points en-dessous du PS.
3) Cette réalité montre que rien n’est fait pour les municipales de 2014. « L’impopularité de François Hollande » ne signifie pas mécaniquement que n’importe quel candidat de droite pourra être élu dans un fauteuil. Cela n’a jamais été le cas dans des géographies non-acquises à la droite. Ceux qui défendent cette hypothèse n’ont pas connu les campagnes d’alors ou en ont gardé de mauvais souvenirs. Il a toujours fallu une alchimie particulière pour conduire vers la victoire même aux temps de la gauche la plus impopulaire. C’est une réalité qui ne devrait pas être oubliée localement au moment où des divisions publiques inutiles se font jour (cliquer sur le lien suivant) : les divisions sur l’A 51
A grande distance de telles polémiques politiciennes écartées des réalités financières, il faut travailler les projets, toujours travailler les projets. C’est par la qualité d’une vision collective mobilisatrice, audacieuse, rassembleuse, tolérante que l’opposition locale pourra redevenir compétitive. L’oublier risquerait de l’exposer à de terribles déconvenues.
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http://www.123votez.com/sondages/fonctions/javascript/chargement.js Au sujet des élections locales de mars 2014, diriez-vous de l’actuelle opposition locale sortante : depuis creer sondage
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