L'opposition partisane avait un schéma de pensée simple. Hollande est impopulaire. Donc Sarkozy redevient … populaire. Le PS est dans l'ascenseur de l'impopularité. Donc l'UMP est dans l'escalier du succès. Seulement, l'opinion est plus compliquée. Elle n'aime plus l'un sans désirer pour autant l'autre. Hier c'est le sondage CSA pour RTL avec 55 % contre le retour de Nicolas Sarkozy. Il y a 20 jours c'était le sondage IFOP sur les partis politiques. Certes le PS est "tombé" à 47 % de "bonne image" mais l'UMP est à … 32 %.
La crise des uns n'est donc pas la promesse du succès des autres.
C'est un discrédit généralisé qui
se développe de façon turbo. La dernière couverture du Point est instructive en la matière : politique = bobards !
En réalité, plus profondément, 5 mentalités structurent désormais la société française.
Dans ces 5 mentalités, la mentalité centrale dominante est celle des "matérialistes". Le nom de baptême peut changer. Mais l'axe clef demeure le même : ils veulent des solutions concrètes, pratiques.
Le dernier exemple en date : le mouvement des "pigeons".
Les entrepreneurs concernés ont-ils fait appel à un parti politique pour résoudre leurs craintes ? Non.
Ils ont agi à l'écart des partis politiques. La mobilisation a battu des records. Les "pigeons" ont gagné.
Tant que les partis politiques français feront le pari d'une "offre fermée" pour éviter les remises en question en profondeur, ils s'enfonceront dans la crise.
Cette crise connaîtra un pic avec les municipales parce que ce sont les élections que les citoyens non encartés sont décidés à s'approprier parce qu'elles concernent leur vie quotidienne et qu'elles sont à leur portée.
C'est l'une des promesses de l'actuelle crise.
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