Dialogue sur le terrain grenoblois sur le thème de la sécurité

Ce matin, de 9 heures 15 à 12 heures, nous avons rencontré des habitants et des commerçants du Quartier Notre Dame de Grenoble dans le cadre de la seconde étape des "visages du Changement". Après la visite à une "merveille du Dauphiné" terriblement négligée (visites des 13 et 16/09 / voir billets à ces dates), nous tenions à inscrire parmi les priorités une visite au Quartier Notre Dame de Grenoble après le braquage du vendredi 10 août 2012.

C'est un quartier que

j'apprécie beaucoup. Il me rappelle mon enfance puisque j'étais élève de l'Externat Notre Dame alors localisé rue des Employés Réunis et le bar en face de la fontaine était le lieu de nos parties de baby foot. Quitter ce quartier en 1973 pour rejoindre le "nouvel externat", rue Marcellin Berthelot, avait été une étape triste. Plus tard, j'ai eu plaisir à revivre dans ce quartier compte tenu de locaux professionnels localisés rue de la Paix.

De tous les contacts de ce matin, il en ressort un réel traumatisme quant à l'insécurité.

Entre une agence de la BPA et une coordonnerie, un rideau métallique désormais toujours baissé est le symbole de cette vie qui a changé.

Certes, d'abord la vie d'une famille de commerçants qui a été modifiée de façon irréversible depuis ce matin du 10 août 2012.

Mais bien au-delà, pour de nombreux habitants, un regard désormais différent sur leurs lieux de vie quotidiens.

La sécurité est la première des libertés. Elle est une liberté encore plus forte pour les plus fragiles. Il n'est pas possible de se rendre au travail la peur au ventre, de jeter un regard inquiet pour chaque entrée dans un commerce, de s'interroger toute la journée sur les conditions de fermeture du commerce le soir …

Dès le 11 mai 2012, nous avions mis en ligne un dossier du Changement avec plusieurs propositions pratiques pour lutter contre l'insécurité. Ce dossier répondait à une attente puisqu'il a reçu à ce jour 12 902 visites sur le seul site Issuu.com.

Grâce aux nombreuses remarques collectées ce matin, nous allons pouvoir compléter plusieurs de ces propositions. 

Le milieu urbain ne doit pas avoir pour voisin permanent la violence. Bien au contraire, l'une des missions essentielles est de réconcilier le milieu urbain avec la paisibilité, la confiance, la quiétude. Il y a une forte aspiration en ce sens. Elle a été exprimée ce matin avec calme, avec responsabilité notamment lors de la rencontre de travail avec des commerçants au Café de France, rue Bayard.