Remarquable reportage sur l'UMP 38 dans le Dauphiné Libéré du jour. En deux pages, toutes les questions de fond sont posées avec clarté, précision. A la lecture de ce reportage, on voit bien les 5 faux amis de l'UMP 38 pour 2014 :
1) Le débat de l'UMP 38 ne concerne que l'UMP 38 : faux. Sans une UMP 38 dynamique, performante, l'opposition locale est dans la quasi-incapacité de gagner. Par conséquent, toute personne qui souhaite l'alternance dans l'agglo est concernée par ce débat sur l'UMP 38.
2) Parce que le PS descend l'escalier de l'impopularité, l'UMP 38 est dans l'ascenseur de la popularité : faux. Il n'y a aucun lien mécanique de ce type. Quand des victoires sont intervenues (1983, 1985, 1986, 1988, 1989 …), ce n'était pas le fait de liens mécaniques. Prenons des exemples :
– en 1983, l'opposition d'alors pouvait promettre de débaptiser les rues et les édifices comme c'était la mode à l'époque,
– elle pouvait s'engager sur "la chasse aux sorcières" comme c'était aussi la mode à l'époque,
– elle pouvait aussi ne pas avoir de programme local précis,
– elle pouvait refuser le tramway et pire encore le faire sans consultation populaire,
…
Y aurait-il eu le même score à Grenoble le 6 mars 1983 ? Non.
Il n'y a pas eu de victoire mécanique par simple effet repoussoir d'anti-mitterrandisme. Ceux qui défendent actuellement cette version sont dans l'erreur pour hier et … pour demain. Ils peuvent être pardonnés pour ne pas avoir connu hier. C'est plus grave pour demain.
Je me suis d'ailleurs exprimé sur ce point dans un article qui est publié ce jour sur Grenews : vous pouvez en prendre connaissance en cliquant sur le lien suivant : Obama 2012, Grenoble 2014
3) L'enjeu est d'abord militant : faux. L'enjeu c'est de construire un projet et de bâtir des structures "d'accueil" qui soient ouvertes au plus grand nombre. Il faut donner l'envie d'y entrer par la porte, par la fenêtre, par le toit si nécessaire … Y être, en faire partie ! C'est le déclic de fond.
4) Le calendrier permet d'attendre : faux. Un projet solide reste toujours la colonne vertébrale de toute démarche. Un projet solide ne se construit jamais dans la précipitation. Il faut du temps pour le dialogue, pour la maturation.
5) La réalité locale d'un mauvais bilan est assez connue : faux. La réalité locale n'est pas assez connue dans sa globalité. Chacun n'en connaît qu'un aspect. Il y a donc un immense travail de pédagogie à conduire en liaison avec les documents techniques que peuvent fournir les nombreux collaborateurs de l'opposition locale dans les institutions locales (CGI, Métro …). Un travail d'argumentaires qui est une de leurs compétences de base.
Voilà les 5 faux amis dont il faut se méfier. Pas sûr qu'actuellement cette méfiance soit assez vigilante.
Ces faux amis sont des impressions dont il faut terriblement se méfier parce que si elles sont admises comme vérités de base, elles risquent de conduire à des erreurs graves.
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