"T'es PS toi ?". "Non, je ne suis pas engagé !" "Je voulais juste te dire : t'es pas sérieux". C'est le dialogue qui devient mode : l'abréviation taquine sur les initiales PS. Depuis plusieurs semaines déjà mais avec une accélération imprévisible, le PS est tombé dans le piège de la confusion, de la moquerie, de l'échec. C'est une séquence temps capitale qui impacte d'abord le pouvoir exécutif mais aussi bien au-delà des responsables de cette formation politique.
Trois changements fondamentaux sont en cours d'intervention :
1) Le PS n'est plus vu de la même façon par une majorité croissante de l'opinion. Il est en train de passer de mode. Le regard c'est d'abord le souhait de l'esprit. Hier, Hollande était regardé comme le "gars sympa". Aujourd'hui, il est regardé comme un "nul". Il n'est pas moins sympathique qu'hier et il n'était pas moins "nul" hier. Le regard de l'opinion a changé.
2) L'esprit travaille à l'exceptionnel. Ce qui est naturel et logique échappe à l'information. Depuis l'installation de Hollande, l'exceptionnel qui se détache c'est le couac : tweet de sa compagne, coups de menton de Montebourg sans effet, oppositions publiques entre les Ministres (à la caricature du choc Montebourg / Moscovici) jusqu'à la dernière "perle" de Duflot qui engage un "grand plan" par des erreurs graves sur les terrains concernés en prétendant donner des terrains déjà … vendus.
3) Le PS est en train de perdre son "nom original". Hier, parler du PS, c'était parler "égalité", "coeur", "espoir". Aujourd'hui parler du PS, c'est progressivement parler "couac", "bavures", "échecs", "tromperies" … bref une nouvelle abréviation est en train de renaître : PS = Pas Sérieux.
Elle était née déjà en 1984. Elle est en train de revivre très rapidement. Si les auteurs et victimes de cette évolution sont connus, c'est moins sûr pour les bénéficiaires. Il y a des "profiteurs" nouveaux qui guettent : l'abstention, les extrêmes … C'est la véritable inconnue de la période actuelle surtout si d'autres forces politiques classiques n'apportent ni le changement attendu ni l'apaisement dans certaines rivalités internes.
Le PS offre des fleurs à son opposition. Mais reste à savoir laquelle ? C'est le bouquet inattendu de la rentrée au destinataire encore inconnu.
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