Tous les clignotants sont au rouge. Hollande est à 15 points en-dessous de la cote de confiance de Sarkozy à la même époque en 2007. Les sondages montrent que même les sympathisants PS sont entrés dans le doute, voire même dans le mécontentement largement majoritaire pour les employés et les ouvriers.
Dans les autres pays comparables, deux dossiers sont au tableau mobilisant les énergies :
l'emploi et la dette. A Québec, l'élection commence à tourner à un referendum sur l'emploi. La Convention Républicaine en Floride se déroule sous un immense tableau numérique où défile le chiffre de la dette. Le tableau a deux entrées : l'une pour le solde global de dette, l'autre pour l'encours créé depuis le seul lancement de la Convention …
Et en France, il n'est pas question sérieusement de ces deux sujets. L'emploi suppose de ré-activer la demande donc de donner du pouvoir d'achat, donc notamment de baisser les prélèvements obligatoires qui battent des records. La dette suppose de diminuer le train de vie du secteur public.
Loin de telles priorités majeures, sur le plan national, c'est l'amateurisme le plus caricatural avec des zizanies internes généralisées. Les élus locaux PS s'interrogent désormais pour savoir si leur marge classique d'avance les mettra à l'abri du tsunami politique national en 2014.
Bref, un climat de rentrée irréel.
Rarement le décrochage de notre pays n'aura été aussi grand avec les interrogations des autres puissances.
Rarement une classe politique n'aura manifesté aussi ouvertement d'abord son égoïsme pour préserver ses fonds de commerce sans chercher sérieusement à traiter les véritables problèmes.
L'incendie couve. Soit il est éteint rapidement en changeant de méthodes et de cap. Soit l'entrée dans une zone imprévisible est assurée.
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