"Quand on s'appelle Haroun Tazieff, on dort à même le sol" : ce matin de septembre 1988, Véronique Bouffard, remarquable directrice de communication accompagne Alain Carignon et Haroun Tazieff derrière la gare de Grenoble pour présenter le local de permanence d'Haroun Tazieff. Beaucoup de journalistes sont
présents y compris des journalistes nationaux. Lors de la présentation du local, une erreur involontaire de formulation se produit. Elle parle de "domicile" et non pas de "permanence".
Jean Louis Saux, journaliste très vigilant laisse effectuer toute la visite.
A la fin de la visite, il s'approche d'Haroun Tazieff et lui dit non sans logique : "c'est étonnant, je n'ai pas vu de lit".
Haroun Tazieff lui répond immédiatement avec un aplomb fantastique : "quand on s'appelle Haroun Tazieff, on dort à même le sol !".
Tout le tempérament d'Haroun Tazieff est résumé par cet anecdote : rien n'est impossible.
Les candidats qu'il venait aider lors des cantonales voyaient immédiatement des salles bondées avec des personnes dehors : ce n'était pas une réunion politique mais un conte à l'occasion duquel il transportait les présents sur tous les continents.
Venu en Isère pour amitié pour Alain Carignon, les Isérois lui doivent deux projets qui malheureusement n'ont pas vu le jour pour cause de timidité après 1995 : le programme le plus cohérent et visionnaire de contournements de l'agglo par des tunnels et le plan pluri-annuel de protection contre les risques naturels majeurs.
Avec lui tout était fête et inattendu. En janvier 1990, il vient participer aux voeux à la Préfecture de l'Isère (voir photo ci-dessous). La file d'attente est considérable. Des rumeurs sur une "fatigue passagère" sont exprimées. Il prend son élan, court et fait une glissade de plus de 10 mètres sur le parquet de la préfecture et dit à ceux qui mettaient en doute sa performance physique "et maintenant faites en autant !".
Ce sont des tempéraments de ce type qui ont fait bouger les lignes à cette époque.
Pour découvrir la campagne 5, cliquer sur le lien suivant : la société civile (1988)
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