A l'exemple du commentaire ci-dessous de M. Gérald Vitali, l'envoi hier du dossier du Changement n° 16 consacré à l'emploi a suscité de nombreux retours de mails. Qu'en ressort-il ? Les propositions qui ont généré le plus de remarques ou d'approbations sont les mesures qui permettent de changer des blocages culturels à l'exemple du renforcement des passerelles entre l'enseignement et le monde de l'entreprise.
Dans les moments de crise, nous avons le sentiment que l'issue est au-delà de l'aide financière, au-delà de la subvention. L'issue réside alors dans une nouvelle approche. C'est ce réflexe collectif qui ouvre actuellement
un espace nouveau à la jeunesse. Ce n'est pas d'ailleurs la première fois qu'il en est ainsi. A la fin des années 50, la guerre froide bat son plein et l'Amérique "s'offre" alors le plus jeune Président de son Histoire. Dans les années 70, avec une économie inbternationale embrasée par le choc pétrolier, les démocraties choisissent des leaders jeunes, dynamiques : VGE, Trudeau … Dans les années 90, après la première guerre d'Irak, l'Amérique fait le choix du plus jeune ticket de son Histoire (Clinton – Gore). …
C'est le tournant qui se produit actuellement. Le Québec a ouvert la voie. Après des analyses de marchés très fournies, Romney a choisi un VP de 42 ans (Paul Ryan / voir photo). La crise ouvre un réflexe qui est celui de l'expérience de la jeunesse comme facteur de vitalité, de nouveauté, de capacité de rebond.
L'opinion considère que les anciennes règles ont fait leur temps puisqu'elles n'ont pu éviter la crise ni assurer la sortie de crise. Il faut donc changer de règles. Il faut du neuf.
Cette mentalité est en train de naître. D'ordinaire, les mots crise et jeunesse semblent incompatibles. La crise paraît vouée à faire la courte échelle à l'expérience donc à l'ancienneté, à l'âge. Mais quand la crise est partout, c'est une autre expérience qui est sollicitée celle de la jeunesse comme facteur d'innovation, de changement.
C'est d'ailleurs tout le défi actuellement de la Présidence Hollande : usée avant d'avoir servi. Le Gouvernement est à contre-culture : toujours opposant dans ses références avec son anti-sarkozysme à fleur de peau, toujours ancien dans ses projets (le laxisme de Taubira, l'étatisme de Montebourg …) : donc tout sauf jeune.
C'est peut-être finalement ce réflexe de jeunesse qui va s'avérer la meilleure vitamine contre la crise bien au-delà des mesures budgétaires ?
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