Denis Bonzy

Grenoble et le complexe du Prince de Galles

Profiter de la période dite "creuse" pour comparer le scénario de l'été 2011 avec la réalité de l'été 2012 montre, si besoin, l'immensité des décalages des prévisions. Cette immensité a de quoi donner naissance au "complexe du Prince de Galles" : attendre une vie la fonction "promise" qui n'arrive … jamais.

L'an dernier à la même date, le scénario était simple en cas de victoire de la gauche. Vallini et Destot seraient


ministres. Le premier à la Justice apporterait toutes les réformes présentées comme attendues de longue date. Le second à l'Industrie reconcilierait la gauche et l'entreprise. Grenoble 1 La gauche appliquerait immédiatement son engagement de non cumul si bien que bon nombre des collectivités locales verraient de nouveaux exécutifs. Safar était "promis" à la Mairie de Grenoble. Noblecourt serait le nouveau député de Grenoble Sud et au Conseil général, Cottalorda rééquilibrerait les pouvoirs avec une présidence enfin revenue au Nord Isère.

Toute cette construction n'a tenu que le temps d'un été, la période des chateaux de sable. Les Ministrables ont été dévancés par une candidate inattendue qui progressivement devient la véritable "patronne" du PS en Isère. L'application du non-cumul est toujours repousée à après -demain. La politique est figée : rien de neuf. 

La politique est bloquée dans tous les domaines et pas seulement les carrières. C'est le cas aussi du Stade des Alpes. L'an dernier, les tableaux d'organisation de la DSP étaient publiés. La DSP serait décidée au plus tard en … avril 2012 au prix d'une forte compétition car "le Stade des Alpes : les meilleurs se battraient pour l'avoir …". Là aussi, les réalités sont autres. La DSP est sans cesse reculée : maintenant ce serait pour fin octobre 2012. Et ils ne se "battent" pas pour avoir le Stade. Il reste deux compétiteurs et encore …

C'est toute la politique dans l'agglo qui vit au "rythme du complexe du Prince de Galles" : croire que ça va arriver enfin mais ça n'arrive jamais. Ce n'était probablement pas le meilleur trait de tempérament à partager avec Charles, le premier enfant de la Reine d'Angleterre.

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