Une campagne électorale exceptionnelle s'ouvre aujourd'hui dans la Province de Québec. Dans nos billets, dès l'origine, il a souvent été question du printemps érable. Mais de là à penser que la première manifestation du 22 mars puisse aboutir à une élection le 4 septembre avec la candidature des principaux leaders de ce mouvement, c'est un pas jamais franchi.
Pour cette raison notamment, c'est une élection hors du commun qui s'annonce. Elle va poser une question de fond : le rapport à l'avenir.
C'est peut être son message pour les démocraties occidentales : un avenir de valeur reste une valeur d'avenir.
En réalité, il y a deux messages forts :
1) il n’y a plus de légitimité durable si une coupure excessive existe entre des réflexes de pouvoir et des attentes de l’opinion. L’harmonie entre ces deux composantes d’une démocratie vivante est incontournable.
2) l’absolue nécessité de replacer les actions dans la perspective du devenir des générations futures. Tout responsable public doit d’abord penser à l’avenir. Il faut rendre l’avenir meilleur. Cet objectif doit être la principale raison de tout engagement public.
Cet objectif doit être le socle des décisions. C’est ce rapport à l’avenir que le printemps érable a ouvert. Il faut réconcilier les peuples et tout particulièrement les jeunesses avec un avenir qui doit être accueillant, prometteur, positif.
Il n’est pas possible de faire naître le mouvement vers un avenir qui aurait pour panneau indicateur une impasse.
Sous cet angle, pour de nombreuses démocraties dont la France, cette campagne va créer un contexte à suivre avec attention. L'opinion française n'est pas rebelle mais elle est emeutière. Elle ne s'affirme pas dans la résistance longue face à un pouvoir mais elle peut connaître des coups de sang. Si elle assiste à un renversementde mentalités dans d'autres pays dans le rapport à la crise, acceptera-t-elle longtemps de sombrer dans son actuel ennui ?
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