L’agglomération grenobloise a décidé de placer une part excessive de ses actions dans le seul giron du CEA. A l’exception de ce domaine d’activité qui bénéficie d’aides et de conditions exorbitantes, le reste de l’économie moderne est peu aidé, voire peu accompagné.
Lyon vient de lancer une initiative intéressante avec BoostinLyon, accélérateur de start-ups.
Ces dernières années, Lyon a creusé l’écart sur des bases inédites en matière de capitale régionale. Le projet avec St Etienne – Vienne – Bourgoin va donner l’accès à
un nouveau seuil de collaboration. Les projets communs Lyon – St Etienne sont d’ailleurs déjà de plus en plus nombreux et ambitieux.
Dans les années 90, Lyon, en liaison avec l’antenne Euronext dirigée alors par Mme Martine Collonge, avait animé une véritable place financière avec des réussites importantes. Le recul de la Bourse dans les années 2 000 a conduit à un départ d’antennes de placements qui se sont recentrées sur Paris. Mais le potentiel lyonnais avait montré ses ressources.
Si Lyon engage de nouveau un effort significatif à destination des start-ups avec une mobilisation du capital-risque, c’est une chance pour la région rhône-alpes. Ce qu’il faut regretter c’est le déséquilibre territorial nouveau qui est en train de naître.
Les deux Savoies et l’Ain se tournent de plus en plus vers Genève.
Lyon et St Etienne travaillent en étroite collaboration.
La Drome et l’Ardèche semblent assumer progressivement leur appartenance méridionale.
Faute d’initiative, l’agglomération grenobloise s’isole, se marginalise. Les conséquences seront rapides et redoutables en termes d’emplois. Il serait temps de sortir de la bulle des mots pour regarder ces réalités en face et tenter de les corriger rapidement en prenant des initiatives qui témoignent d’une réelle vision d’aménagement du territoire, c’est cette vision qui fait terriblement défaut à ce jour.
Denis Bonzy 
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