Denis Bonzy

Hôpitaux publics : la crise de la dette et le début de la contagion

La crise de la dette tourne à la tempête quand deux conditions deviennent cumulées :

l'ouverte d'une crise de trésorerie avec la perspective d'un manque de liquidités : c'est l'étape où l'abstraction de la formule de "dette" prend des habits de réalité. Ce fut le cas pour la Grèce. Ce fut le cas pour l'Espagne avec l'appel au secours lancé à l'Etat par la région de Valence. C'est une étape qui s'annonce en Italie. Elle semble débuter en France avec les notations de Moody's sur les hôpitaux publics français,

le caractère globalement incompatible des secours : au moment où


il faut "boucher un trou urgent", il n'y a plus de marge de manoeuvre en dehors de la secousse globale pour changer la dimension des économies et des efforts. Hopital

Avec le rapport Moody's sur les hôpitaux publics, la France risque d'entrer dans ce début de contagion.

Que dit Moody's ? Pour plusieurs hôpitaux publics, la structure financière est de nature à poser à terme des questions de liquidités notamment pour gérer la masse salariale.

Si la recapitalisation des ces services publics intervient, elle n'est plus compatible avec l'échéancier public officiel de retour à l'équilibre.

Par ces deux volets cumulés, la France est en passe d'entrer à son tour dans la zone de "contagion".

Depuis plusieurs mois, le pouvoir actuel a mobilisé toutes les astuces pour refuser de reconnaître la réalité de la situation financière du pays. Les mots sont devenus les amis de la conquête électorale mais les ennemis de la réalité. Le service que s'est rendu le PS pour accéder au pouvoir dans de telles conditions se périmera très vite. C'est une étape nouvelle qui s'ouvre dans le rapport entre la France et la crise financière.

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