L’actuelle enquête « publique » sur le SCOT de la Région Grenobloise s’annonce comme l’un des tournants pour la campagne 2014. Trois records sont en passe d’être battus et l’opinion commence à s’apercevoir de la gravité des trois records.
1) Le record de la parole confisquée :
le SCOT devrait être un vaste débat républicain comme projet collectif de cadre de vie sur 20 ans. Ce débat démocratique est confisqué par des experts qui jonglent avec les notions toutes plus abstraites les unes que les autres pour garder une opacité qui dépossède les citoyens de leur propre cadre de vie de demain.
2) Le record de la parole déshonorée : c’est un scandale sans nom que d’assister dans certaines réunions à une présentation qui revient à dire que le SCOT serait le produit d’une décision du … Préfet. Le SCOT est le résultat de décisions politiques relevant des élus de la Métro. Le jeu politique qu’ils tentent d’organiser dans certaines situations déshonorent l’AURG qui accepte de se prêter avec complaisance à une telle présentation aussi éloignée de la réalité. Ce jeu déshonore les élus qui cautionnent un tel travestissement de la réalité. Il déshonore aussi le Préfet, si informé d’une telle situation, il accepte que sa fonction serve de « paratonnerre » pour des élus bien peu respectueux de la vérité. Or sans vérité, il ne peut pas y avoir de démocratie puisque les citoyens perdent une partie de leur capacité à décider sur des bases saines.
3) Le record de la parole trafiquée : un exemple précis : il est indiqué que le SCOT aurait pour principe d’économiser l’espace. A ce titre, les voies de déplacement sont condamnées à Grenoble. Prenons l’exemple de Toulouse (PS). Le même principe est affiché et à ce titre … est décidé un plan ambitieux de voies de contournement parce que la fluidité du trafic est le meilleur respect de la qualité de l’air.
Mais surtout, la qualité d’accès à la Ville est présentée comme le meilleur moyen à terme pour éviter « l’étalement urbain anarchique ». Il suffit de se procurer les documents de synthèse de ces deux SCOT, de les comparer et de constater que les mêmes principes affichés aboutissent à des décisions totalement contraires. Lors d’une réunion publique lundi 18 juin, cette remarque a été faite et elle n’a suscité aucune remarque en retour.
Mais, si le SCOT est lointain, les PADD et les PLU sont des actes de proximité. Ils devront être compatibles avec le SCOT. A cette étape de proximité, la « tornade des histoires » va naître et prendre toute son importance. Les citoyens vont alors constater que les 3 records ci-dessus énoncés ont été un grave recul de la démocratie locale et que leur qualité même de citoyen n’a pas été respectée comme elle aurait dû l’être. Cette étape promet d’être très orageuse.
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