Quand les contribuables de l'agglomération grenobloise vont prendre conscience de l'ardoise globale de l'endettement de leurs structures publiques locales, le réveil s'annonce très douloureux. Dans nos billets, le 30 mai 2012, nous évoquions la situation quasi-désespérée des hospices civils de Lyon. Ils sont deuxième sur la liste des hôpitaux les plus endettés de France.
Une liste où l'hôpital de Grenoble est juste deux places derrière les hospices civils de Lyon : en quatrième position : 393 millions d'euros de dettes (cf rapport publié dans le Point page 91 publication du 14 juin 2012).
Cette structure dont le CA est présidée par Michel Destot a cédé à la facilité locale :
la dette.
Les transports en commun battent des records d'endettement. Il en est de même pour la Métro, pour la Ville de Grenoble. Pour les seuls périmètres rapprochés de la Métro et de la Ville de Grenoble comme de leurs satellites, le seuil des 2 milliards d'euros d'endettement est franchi.
En lui même, ce seuil est déjà un niveau d'alerte.
Mais trois autres marqueurs méritent l'attention :
1) la part de la dette toxique : elle est très élevée avec des effets directs et indirects particulièrement pénalisants pour les contribuables,
2) ce niveau d'endettement n'est pas lié à des investissements d'avenir. Bien au contraire, à la caricature des voies de déplacements, presque tous les investissements d'avenir restent à réaliser,
3) c'est une fuite en avant généralisée avec des budgets de fonctionnements qui sont devenus des "modèles" de mauvaise gestion, de déficits qui s'ajoutent …
La crise de la dette dans l'agglomération grenobloise est engagée depuis longtemps.
Seule une connivence bien étonnante entre différents pouvoirs maintient le couvercle avant qu'il ne saute. Mais ce couvercle va sauter. Seul le calendrier demeure incertain.
Denis Bonzy 
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