Denis Bonzy

La crise financière est-elle en passe de franchir un seuil d’alerte pour des démocraties apaisées ?

Des manifestations en Espagne ont débuté. Les modalités d’interventions de l’Europe seront très délicates à conduire. La perception de mise sous tutelle pourrait provoquer des conséquences considérables. Dans la nuit de samedi à aujourd’hui, le centre ville de Montréal a connu des scènes de quasi-émeute en marge des festivités du Grand Prix de Formule 1.


Sur la rue Ste Catherine, artère centrale sur Montréal, pendant 2 heures jusqu’à minuit, des témoins font état de scènes inédites. Au Canada, la crise porte pas tant sur la crise de l’emploi parce que l’économie est solide mais sur les conditions du partage des efforts (frais de scolarité par exemple) et l’absence d’exemplarité de la classe dirigeante.

Une crise économique et / ou financière n’a jamais été compatible avec un exercice apaisé de la démocratie. La crise met la démocratie à l’épreuve. C’est ce à quoi nous assistons actuellement. Or, nous ne sommes pas encore en « sortie de crise », loin s’en faut. 

La pédagogie de la crise a fait défaut lors de la présidentielle. Elle a été encore plus absente de la législative.

En France, où la crise n’a pas impacté aussi rigoureusement grâce à la qualité du tissu social qui a joué le rôle d’édredon ou de filet de sécurité, l’absence de cette pédagogie partagée sur la crise est le probable facteur le plus redoutable pour des tensions sociales à venir. Il n’y a aucune raison objective, sociologique ou culturelle pour que la France soit un ilot de paisibilité quand les autres démocraties bougent. 

Source: the99spring.com via Jack on Pinterest

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