Denis Bonzy

Robin King ou quand Internet perd son âme

Une polémique anime le web sur les « détournements » évoqués par Robin King, qui se vante actuellement d’avoir été le « directeur artistique » de la campagne numérique de François Hollande. A lire ses déclarations, tout ne tourne que sur l’utilisation d’Internet pour créer des vidéos virales, des photos montages, du détournement d’images …

Réduire Internet à de telles utilisations, c’est faire perdre son âme à ce support d’informations.

La campagne web lors de la présidentielle française 2012 commence à susciter des analyses. Celle donnée par


Arnaud Dassier tout dernièrement commençait à mettre en relief certaines « caractéristiques » de la campagne 2012.

Quand Internet est réduit à « l’information de caniveau », c’est l’éloignement le plus absolu de la logique qui a valu la consécration d’Internet en matière d’information à savoir la campagne Obama 2008, si souvent revendiquée comme modèle (voir point technique effectué ci-dessous dès janvier 2008).

Internet a été dans ce cadre d’abord un outil de citoyenneté en facilitant la mobilisation militante la plus large possible. Ce fut également le support collaboratif pour permettre une appropriation collective de la campagne par le plus grand nombre de participants.

C’est l’outil de circulation libre de l’information de qualité entre les citoyens acteurs d’une campagne.

Si Internet devient le buzz des ragots, des coups tordus …, cette culture de la participation est entièrement alors dévoyée dans des conditions gravissimes. Une fois de plus, la France prendrait une technique américaine pour n’en retenir que … le pire. 

Les responsables de la campagne de F. Hollande doivent désavouer publiquement de tels propos, de tels usages qui sont à terme la « garantie » d’une perte de crédit de ce support d’informations.

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