Denis Bonzy

Agglomération grenobloise : le « village » et les … autres

Alors que le Club 20 dénonce à juste titre 15 années de planification déconcertante dans l'agglomération grenobloise avec des prévisions toujours démenties par les faits, voire même par les auteurs des décisions initiales (pour lire l'article : Club 20 ), l'agglomération vit sous une nouvelle bulle : la composition du prochain Gouvernement.

C'est un climat caricatural d'une coupure entre le "village" et les autres. Prenons un exemple concret. La Ville de Grenoble, la Métro viennent de financer


la création d'un nouveau site Internet ( Partage des Sciences ). Il vient d'être lancé. Parmi les sujets "prioritaires" : qui de Michel Destot ou de Geneviève Fioraso sera le prochain Ministre de la Recherche ?

C'est la dernière illustration du comportement de "village" qui sévit actuellement.

A lire les gazettes officielles, le prochain Gouvernement ne serait presque composé que d'isèrois tant les talents locaux sont immenses. Le "village" s'auto-congratule en permanence. Il y a les chefs, la Cour des premiers, les obligés des premiers et les relais des premiers.

Seulement, le "village" a une forte capacité à se couper des réalités. De 1998 à 2002, le Gouvernement Jospin n'avait compté aucun Isèrois. En 2012, le Gouvernement sous Présidence Hollande en comptera un dans le meilleur des cas.

Pour le "village", ce ne sera pas grave, que partie remise en attendant … le prochain remaniement.

Le "village" n'a jamais de doute ou peut-être un seul (et encore ?) : "que le talent indiscutable des siens ne soit pas reconnu à temps".

A constater de tels comportements, c'est une petite monarchie locale qui s'est progressivement constituée avec ses usages, ses titres, ses répartitions de territoires même ses moqueries sporadiques sur ses "opposants officiels" si "incapables", "sans chance de succès" et surtout "toujours divisés"…

Des attitudes bien éloignées de la résolution des problèmes de la crise qui en principe devrait pourtant mobiliser toutes les énergies.

Mais le "village" ne connaît la crise que dans les discours. Pour le reste, sitôt descendu de la tribune, un membre du "village" est bien à l'abri des préoccupations du quotidien. Sous cet angle, la "décentralisation à la française" est un sacré échec.

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