Deux dossiers méritent actuellement une attention particulière. D'une part, le retard important pris par la Métro sur le montage de la délégation de service public du Stade des Alpes. Initialement, cette DSP (délégation de service public) devait être bouclée pour fin avril 2012, contrat signé avec le délégataire à cette date. Le délégataire n'a toujours pas été désigné. Donc, par définition, le contrat finalisé est loin d'être signé. Cette signature semble reportée en fin d'année 2012. D'autre part,
la recapitalisation d'Alpexpo. En ce qui concerne, Alpexpo deux hypothèses sont possibles. Soit la recapitalisation intervient pour un montant qui est d'ailleurs très modéré par rapport aux autres engagements de la Métro dans d'autres dossiers. Pour qu'elle tarde ainsi, c'est peut-être le signe qu'une autre hypothèse est examinée à l'exemple d'une évolution plus profonde dans la gestion même de cet équipement. Si tel devait être le cas, il y aurait alors matière à s'interroger sur la dissociation de la DSP de l'équipement d'outdoor (le Stade des Alpes) et l'évolution éventuelle de la gestion de l'indoor (le batiment d'Alpexpo), deux structures complémentaires en matière d'accueil d'animations.
Ces dossiers montrent, si besoin était, que dès l'instant que la Métro est encaissée dans la tenaille d'un fonctionnement très coûteux et très déficitaire (avec l'inconnue d'une part élevée de dette toxique), elle n'est probablement plus en mesure, à circonstances constantes, de se priver des millions d'euros du péage urbain.
Elle va chercher à ramener le péage urbain à une solution de gestion des infrastructures alors même qu'à circonstances constantes, il constitue la seule recette nouvelle susceptible d'être une "porte de sortie" face à ses contraintes financières.
Le retour de la fluidité dans les voies de circulation dans l'agglomération grenobloise est d'abord une question financière puis un sujet d'aménagement des territoires.
C'est une question financière parce qu'il faut trouver des financements considérables qui ne sont plus aujourd'hui à la portée de la Métro quand on constate les difficultés qui sont les siennes pour recapitaliser à hauteur d'un million d'euros un équipement public habitué à de telles aides ponctuelles ou exceptionnelles qui pouvaient d'ailleurs être évitées par une renégociation à temps de certaines redevances.
Pour les prochaines élections municipales, l'enjeu des débats doit bien porter sur les conditions pratiques d'une nouvelle gouvernance locale de nature à assurer la reconquête d'une marge de manoeuvre financière dans des conditions susceptibles d'éviter une taxation de plus (péage urbain) qui serait très pénalisante pour le pouvoir d'achat des utilisateurs des voiries locales.
Est-ce encore possible dans l'actuelle situation financière des collectivités locales ?
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