Contrairement à certains commentaires actuels, le second tour de la présidentielle 2012 reste très ouvert. Le lendemain du 1er tour, c’est une bataille nouvelle qui débute. L’opinion aura purgé une partie de ses colères et le « vrai choix » s’ouvrira alors.
Mais qu’a montré le premier tour avant même ses résultats définitifs ?
1) La campagne électorale doit débuter tôt car
ce démarrage « crée le climat » des dernières semaines décisives.
2) Pour que cette « ambiance de campagne » soit utile, la primaire occupe une place difficilement contournable. Elle permet le débat interne à l’opposition, renforce l’exposition médiatique, fait chauffer la mobilisation des camps à l’exemple de ce que connaissent les Etats-Unis depuis longtemps déjà (cf vidéo ci-dessous). Bref, la primaire fait vivre la campagne et change donc le calendrier global.
3) La primaire donne un socle démocratique incontestable à un choix qui gagne alors en force et qui dynamise la campagne ultime. Elle évite que le premier tour ne soit transformé en une vaste compétition éclatée où l’offre deviendrait trop parsemée fragilisant l’offre ainso exposée à une implosion de candidats.
4) Pour le premier tour 2012, Nicolas Sarkozy risque de payer probablement le prix très élevé d’un démarrage tardif a fortiori avec un contexte final qui, au titre de l’égalité des temps de paroles de tous les candidats, écrase les reliefs possibles de campagne. L’impact de la primaire socialiste va s’avérer considérable avec le recul. Elle avait créé le socle culturel du premier tour. Or, la politique ne fait souvent que suivre la « mode culturelle » du moment. Pendant la primaire, le PS a livré la bataille du bilan sans le moindre contradicteur en face. Quel atout technique ! Ce constat va accélérer l’organisation de primaires dans les instances locales pour les élections de 2014. C’est là, l’un des probables rendez-vous majeurs de l’immédiate et prochaine période post-présidentielle 2012.
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