La qualité irréprochable des listes électorales conditionne la sincérité même du scrutin. C'est dire l'importance de ce volet technique dans une démocratie. A l'ère de l'informatisation, il est possible d'imaginer une coordination départementale chargée de veiller au bon fonctionnement de cette étape.
La France est encore loin de cette organisation là. Dans l'agglomération grenobloise trois problèmes majeurs méritent des précisions indispensables.
1) Dans plusieurs Communes de l'agglomération, des cartes électorales ne sont pas parvenues à leurs titulaires : pertes ? Vols ? Pourquoi ? Où sont passées ces cartes électorales qui ne peuvent être "évaporées" ? C'est une situation d'autant plus grave que l'un des délits en hausse est celui des usurpations d'identités et que les cartes en question contiennent des informations privées importantes. Des plaintes pourraient être déposées très prochainement pour que toute la vérité soit faite sur cette affaire.
2) Les "bugs" dans des inscriptions via un site public Internet. Là aussi, comment un tel bug a pu intervenir ? Quelles garanties techniques sur les modalités d'inscriptions via ce dispositif peu fiable puisqu'aujourd'hui manifestement pris en situation de défaillance technique ?
3) Les explications précises sur des poussées considérables d'inscriptions dépassant les ratios habituels. Là aussi, quand des milliers d'électeurs poussent dans la "génération du décembre précédant" l'année de l'élection, il serait quand même sain de savoir pourquoi ?
Sur ces trois points des précisions indispensables sont attendues. Il faut se rappeler qu'en 1988, un secteur géographique du sud de l'agglomération grenobloise avait été victime de tromperies manifestes sur les listes électorales conduisant à une annulation d'élection (pour ce facteur joint à d'autres irrégularités manifestes). Il serait quand même temps que la qualité généralisée des opérations liées aux listes électorales soit irréprochable.
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