Denis Bonzy

Grenoble agglo : le divorce entre l’opinion et l’urbanisme densifié

La « mode » dans l’agglomération grenobloise est à la densification des espaces voués à l’urbanisation. Cette densification n’est pas acceptée par l’opinion. Dans la quasi-totalité des cas, les élus évoquent « l’égoïsme » de riverains qui entendraient « préserver leur calme contre l’intérêt général supposé passer par une urbanisation densifiée« .

Cette situation appelle trois réactions :

1) Il est naturel et légitime que des riverains défendent ce qu’ils considèrent être leur cadre de vie. Les riverains n’ont aucune raison de se sacrifier sur l’autel d’un intérêt général virtuel. Il importe de déculpabiliser les riverains face à des accusations de ce type.

2) Il est même probablement nécessaire de reconnaître, à l’exemple de certains pays étrangers, un contenu à un droit d’antériorité. C’est un volet qui n’a pas encore été assez exploré et qui mérite une réflexion soutenue. L’enjeu consiste essentiellement à définir les modalités pratiques d’un tel droit.

3) A moins de deux ans des prochaines échéances municipales, il serait préférable de repousser certains projets trop clivants pour permettre de les inscrire dans des débats démocratiques. Il faut avoir le sens de la durée. 24 mois à l’échelle de la vie d’un nouveau quartier, ce n’est rien. Par conséquent, il y a des précipitations qui, à l’échelle du calendrier global des opérations, ne reposent sur aucune justification solide. Il est préférable de rendre la parole au peuple dans le cadre des consultations démocratiques classiques. Un seul referendum a été conduit dans l’agglo sur un projet de densification et le résultat a été d’une extrême sévérité contre le projet municipal qui avait pourtant bénéficié de toutes les promotions possibles. C’est un constat qui mérite la réflexion.

CONSEIL MUNICIPAL DE FEVRIER 2012 par Elus-grenoble-ps

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