Denis Bonzy

La Bastille de Grenoble : non à la logique de « patrimoine public – sandwich » !

En octobre 2011, le Club 20 a été le premier, et à cette époque le seul, à dénoncer qu’un établissement bancaire (la BPA), alors de surcroît fraîchement condamnée en première instance pour défaut de conseil loyal vis à vis d’un petit épargnant, s’affiche sur les bulles conduisant à la Bastille.

Il est maintenant question d’une quasi-généralisation de cette logique de « patrimoine public – sandwich ».

C’est une conception particulièrement choquante


que cette logique de l’instrumentalisation du patrimoine public ramené à la seule logique de support publicitaire. 

Cette logique heurte trois valeurs fondamentales :

1) le patrimoine public est par définition public et son appropriation, fut-elle temporaire, par une entreprise privée n’est pas conforme à la vocation durable de cet élément du domaine public,

2) cette appropriation peut porter atteinte à la neutralité qui doit entourer l’usage de ce patrimoine public,

3) dans la gestion de cette appropriation privative, quels seront les critères pour distinguer ce qui est toléré et ce qui ne l’est pas ? A quel titre, une autorité politique pourrait-elle exercer ce « contrôle moral » dans le temps ? 

C’est un exemple de plus d’une place excessive accordée à la recherche de l’argent sur des terrains dangereux alors même que la crise financière des collectivités locales ne suppose pas une telle fuite en avant mais d’abord la mise en oeuvre d’économies.

Jamais le patrimoine public n’aura été aussi mal traité que ces dernières années. Grenoble a quand même réussi le « paradoxe » de voir une ancienne chapelle devenir un … lieu marchand. Combien d’autres religions auraient toléré une telle évolution pour un de leurs lieux sacrés historiquement ?

Le patrimoine public a une vocation à part comme patrimoine de tous. Cette vocation doit être respectée par une logique de neutralité qui est incompatible avec les utilisations commerciales.

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