Ouvert le 03/04, ce questionnaire en ligne sur les intentions de votes sur le 1er tour d'une législative dans la 2ème circonscription de l'Isère (Echirolles, Vizille, St Martin d'Hères) a donné 6 enseignements majeurs :
1) Une mobilisation raisonnable sur une semaine puisque les chiffres des résultats reposent sur 570 votes exprimés entre le 03 avril et le 10 avril au matin.
2) Ce chiffre de 570 votes exprimés ne garantit en rien la représentativité de l'échantillon des exprimés puisque techniquement aucun filtre n'intervient en la matière.
3) Les résultats sont les suivants :
– Michel Issindou (PS) : 35, 1 %
– Magalie Vicente (UMP) : 28, 8 %
– Renzo Sulli (Front de Gauche) : 17, 5 %
– FN : 17, 5 %.
4) Avec la réserve préalable sur la représentativité de l'échantillon des exprimés, ces résultats mettent en relief une composante constatée lors d'autres enquêtes intervenues sur des géographies différentes et dans le cadre de sondages au sens strict du terme : l'effet Mélenchon ne se produit pas mécaniquement lors des législatives. Il y a un indiscutable "effet Mélenchon" lors des présidentielles. Mais il est difficilement capitalisable à ce jour lors des législatives où des candidats Front de Gauche n'ont pas nécessairement un profil aussi "révolté" et ont été durablement associés au PS localement. Ce sera là tout le défi à gauche pour la législative 2012. Le Front de Gauche a un tissu militant important, un ancrage historique fort mais sa composante protestataire locale ne s'est-elle pas dissoute dans un partage du pouvoir durable avec le PS ?
5) Toujours avec la réserve préalable sur la représentativité de l'échantillon, le score de Magalie Vicente est important pour l'UMP. Ce score bénéficie probablement à ce jour de deux impacts. D'une part, la mobilisation pour la présidentielle pour la formation du Président sortant qui porte la candidate qui incarne cette sensibilité. D'autre part, le profil neuf, féminin de l'intéressée qui apporte une composante de changement.
6) L'écart creusé par Michel Issindou (PS / cf vidéo ci-dessous) est sensible mais le niveau élevé du second candidat (guère plus de 5 points derrière) est nouveau. Sur de telles bases, ce serait un second tour totalement novateur mettant la décision dans la main des reports. L'enjeu réel résiderait probablement dans la volonté des électeurs du Front de Gauche d'accepter durablement la perte de cette circonscription pour s'installer alors comme seule composante de majorités locales de gestion où le Front de Gauche représenterait une force parmi d'autres en contrepartie de la sanctuarisation de ses bastions municipaux historiques.
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