Il y a presqu’un an jour pour jour, un blogueur égyptien avait une formule méritant un intérêt particulier : « si nous avons pu construire des pyramides, nous pouvons abattre ce mur de l’information« .
L’objectif était alors simple : comment contourner l’information officielle ?
Une étude récente de l’International Journal of Communication a résumé les deux tendances
fortes de l’évolution :
– évolution des moyens : du fax (Tiananmen), des textos (Philippines), Facebook (Tunisie), Twitter (Egypte),
– évolution des émetteurs : longtemps réunis dans des collectifs, les émetteurs ont été tout dernièrement des citoyens isolés.
C’est cette réactivité, cette liberté individuelle qui, par un texte ou par la force d’une photo, ont permis de changer la donne.
Pour les campagnes électorales modernes, la situation est comparable. C’est l’appropriation par les citoyens qui permet de donner une nouvelle ampleur.
Obama y parvient avec succès actuellement avec sa campagne 2012. Il mobilise tous les supports disponibles accordant une place particulière à l’image à l’exemple du diaporama ci-dessous. Dans les actuelles périodes de simplification, un nom ne peut pas représenter deux produits différents. En revenant à la logique des volontaires sur le terrain, Obama fait revivre la « magie de 2008 » quand l’engagement pour sa campagne était un gage d’idéal (l’élection du 1er Président métis de l’Histoire des Etats-Unis) et la lutte contre l’appareil démocrate mobilisé derrière Hillary Clinton. Une culture qui prend progressivement corps en France et qui pourrait beaucoup peser dans les dernières semaines de mai 2012.
Denis Bonzy 
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