Denis Bonzy

L’histoire de la tasse de café …

L'intériorisation de la crise vient de franchir un nouveau seuil. Parce que la conviction que la crise n'arrive pas qu'aux autres a beaucoup gagné de terrain, se développent actuellement de nouvelles formes d'engagements. Là, une personne s'occupe davantage de ses voisins âgés par ces temps de grand froid. Ailleurs, c'est un SDF qui voit arriver une personne avec un sandwich et une tasse de café chaud.

Les associations d'engagement social connaissent


une affluence de demandes de renseignements, de participation à leurs soirées d'explications avant un engagement plus impliqué. 

Des personnes de plus en plus nombreuses dont des jeunes refusent le piège de la course gratuite : entrer dans un cycle d'accélération des fausses avancées et ne plus voir les détresses de proximité. 

Aux Etats-Unis, l'opération "indivisible" conduite par Howard Schultz pour "remettre l'Amérique au travail" rencontre un succès considérable : reverser une partie d'un prix à des fonds qui agissent pour l'emploi, pour aider à la création d'entreprises.

Il n'y a pas de mot d'ordre politique. Il n'y a pas de fonds publics. C'est l'engagement de chacun. C'est l'histoire de la tasse de café.

Celle qu'une personne accepte de consacrer quelques minutes pour aller chercher pour donner à un individu inconnu dont la détresse interpelle.

Celle aussi, via l'opération "indivisible", que des citoyens conduisent en considérant que le sens d'une vie relève d'abord du libre arbitre de chacun à l'écart des institutions publiques. C'est peut-être le "bon côté" de l'actuelle crise, au moins un "bon côté" … ?

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