La déclaration du Ministre des Transports sur ce dossier relève d’un jeu politicien indigne. Que dit-il ? « Je suis pour le maintien mais l’Etat ne versera pas un euro ».
C’est une décision qui caricature la pathologie française.
1) Quand est-ce que les élus locaux sortiront du jeu stérile de flatter en permanence l’égo du local ? Le patriotisme local ne peut pas, et ne doit plus, être un jouet sans prix dont il serait possible de penser qu’à force de déclarations démagogiques il y aurait toujours des voix à récupérer. C’est une approche qui a déjà amené dans le mur des déficits. Elle n’est plus digne du débat public actuel.
2) Quand est-ce que les collectivités locales iséroises vont cesser de payer pour du … vide qui de surcroît relève d’un secteur concurrentiel ? Le Stade des Alpes est vide et il coûte très cher aux contribuables locaux. L’aéroport est vide et il coûte plusieurs millions d’euros par an aux contribuables locaux. Combien de temps encore les élus vont-ils payer pour du vide ? Le feraient-ils s’ils devaient payer sur leurs deniers ?
3) Il n’est pas possible de parler du sillon alpin et vouloir maintenir l’aéroport Isère Grenoble. Bien davantage, des dépenses à pertes de ce type ne seront pas supportables dans le temps sauf à maintenir un niveau d’imposition très élevé et à remettre en cause des volets entiers de la couverture sociale. Si la France veut sauver une partie essentielle de son dispositif de solidarité et prévoir l’impact considérable à venir du très grand âge, elle doit changer le périmètre de son secteur public pour gagner en rationalité territoriale.
Gagner en moyenne 15 minutes pour se rendre à un aéroport plutôt qu’à tel autre, cela ne vaut pas 3 millions d’euros pas an. A quand la sortie du musée des illusions ?
Laisser un commentaire