Le 8 juillet 2011 à 14 heures 30, le Conseil de la Métro s'est réuni sur convocation de Marc Baïetto. La délibération 55 (référence 1DRM-DFCG11DL0534) est importante. Elle vise à assurer le renouvellement de la ligne de trésorerie dans le cadre d'une consultation lancée le 22 avril 2011.
Montant recherché : 100 000 000 e (100 millions d'euros).
4 offres sont reçues. La somme des offres n'atteint pas la demande : preuve si besoin était combien les prêteurs sont désormais méfiants.
Et la Métro doit recourir à l'offre de Dexia pour 25 000 000 € en vantant la "souplesse souhaitée par la Métro" dans le texte même de la délibération.
Dexia, "bad bank", qui va peut-être monter sur le podium des banqueroutes "évitées" par l'argent du contribuable en coûtant peut-être au final davantage que le record des 16 milliards d'euros du Crédit Lyonnais.
Et cette délibération a été adoptée à l'unanimité de tous les élus de la Métro, PS et UMP !
Combien de temps encore cette fuite en avant financière ?
Dans le Point de la semaine dernière (page 55), Michel Destot s'élevait contre la perte du troisième A de l'Etat en indiquant que pour une Commune comme Grenoble cette perte ferait passer le taux moyen d'emprunt de Grenoble de 3, 13 % à 3, 51 % soit une augmentation de 700 000 € de frais financiers supplémentaires.
A partir de quand les collectivités locales vont-elles commencer enfin à regarder en face la réalité financière d'une gestion empêtrée dans des frais de fonctionnement dispendieux ?
En 2008, dans la foulée immédiate de la crise mondiale, la mode d'alors avait été à la diminution des frais de petits fours et de champagne pour la nouvelle année. Mais cette "restriction" n'a pas duré longtemps. Jeudi 26 janvier 2012, la Préfecture de l'Isère craquait sous l'affluence des invités pour les voeux du Conseil général de l'Isère. Les petits fours et le champagne étaient déjà de retour. La crise serait-elle pour autant partie ?
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