Denis Bonzy

Gérard Collomb et la multiplication sans fin des structures publiques

L'entretien donné samedi 21/01/2012 aux Echos par le Maire de Lyon sur la "décentralisation industrielle" a de quoi poser des questions très sérieuses.

1) Gérard Collomb demande que la politique industrielle soit décentralisée,

2) il évoque dans ce cadre les transferts aux métropoles distinguant des métropoles européennes et des métropoles régionales sans indiquer les critères techniques de différenciation plaçant à ce titre de façon étonnante Bordeaux par exemple dans les secondes et non dans les premières,

3) pour définir les premières, il prend l'exemple de Lyon qui crée un espace interdépartemental puisque regroupant Lyon (Rhône), St Etienne (Loire), Vienne et Bourgoin (Isère),

4) mais alors même qu'il crée de nouvelles structures, il maintient toutes les anciennes.

Combien de temps encore, la France pourra-t-elle se payer le luxe d'une décentralisation qui ajoute toujours plus ?

A quoi correspond le Département de l'Isère si, pour la politique industrielle donc pour l'économie, la totalité de son Nord (Bourgoin, Vienne) travaille avec Lyon et non plus Grenoble ?

A quoi correspondent les structures économiques de l'Etat à l'étranger si ces nouvelles structures exercent directement la promotion à l'étranger ?

A quand l'indispensable redéfinition du périmètre du secteur public français dans sa totalité ?

Ce "patriotisme local" qui n'a pas encore apporté la moindre preuve de son efficacité concrète en dehors de l'auto-satisfaction de quelques élus ou de bénéficiaires des aides publiques en question apparaît particulièrement décalé dans la période actuelle de crise des finances publiques.

 

 

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