Les faits dont il est question ci-dessous sont des faits graves. Parfois même d'une extrême gravité. Parce que ces faits sont graves, les mots ont toute leur importance. Trois précisions préalables s'imposent :
1) dans cette liste, il n'est question que de faits avérés c'est à dire d'éléments à la matérialité ayant franchi l'étape de la contradiction éventuelle entre les parties aux dossiers,
2) ces faits méritent la qualification d'affaires parce qu'ils ont franchi la ligne de la "situation normale". C'est leur anormalité qui justifie cette qualification. Anormalité parce que les faits en question s'éloignent excessivement d'un comportement naturel dans des circonstances identiques,
3) sur tous ces dossiers, le Club 20 demande que la rigueur et la morale reprennent la place qu'elles n'auraient jamais dû quitter dans de telles circonstances.
11 octobre 2011 : l'AFP informe que l'ancien Président des Brûleurs de Loups est mis en examen pour "présentation de faux bilan et abus de biens sociaux". Il est laissé en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Il est par ailleurs Conseiller Municipal (groupe PS) d'Echirolles et conseiller à la Métro.
17 septembre 2011 : un équipement public ayant valeur emblématique (les bulles de la Bastille) est recouvert aux couleurs d'un établissement bancaire (la BPA) ayant été condamné par le Tribunal de Grande Instance de Grenoble par jugement du 08 septembre 2011 pour "manquement à ses obligations de mise en garde, d'information, de conseil et de loyauté" dans le dossier Natixis où des épargnants ont perdu la quasi-totalité de leurs économies. Imagine-t-on la Tour Eiffel à Paris recouverte des couleurs d'un établissement bancaire tout dernièrement exposé à une telle première décision judiciaire de ce type et les commentaires qui en auraient résulté. Pourquoi cette logique publicitaire serait-elle anodine à Grenoble ?
20 août 2011 : les trottoirs explosent le long de la ligne C du tramway. La cause : le calcaire commandé par Eurovia est de mauvaise qualité. Il ne résiste pas au gel, à la chaleur et aux vibrations.
13 août 2011 : le directeur de la communication interne de la mairie de Grenoble est condamné à 4 mois de prison avec sursis pour exhibitionnisme auprès de jeunes stagiaires.
13 août 2011 : la condamnation est rendue par le Tribunal Correctionnel de Grenoble sans que la Ville de Grenoble es qualité ne se soit portée partie civile. Seul le Syndicat FO s'est porté partie civile. Cette décision de la Ville de Grenoble comme institution publique est d'une extrême anormalité dans des circonstances de ce type.
22 juillet 2011 : Grenews évoque un passif de 6 millions d'euros dans la faillite de la SASP GF 38. Alain Pilaud évoquera 3 millions d'euros. Le Dauphiné Libéré parlera de 10 millions d'euros. Comment comprendre que le passif puisse être à géométrie aussi variable alors même que, pendant de très nombreux mois, il était fait état de discussions avec des repreneurs ? De quoi parlaient-ils alors si le passif était … inconnu ?
Début juillet 2011 : faillite de la SASP GF 38 : 80 millions d'euros HT sur fonds publics pour un stade désormais vide dont on apprend progressivement que les locations n'avaient plus été payées depuis plusieurs mois (d'où 800 000 € passés en perte par la Métro en plein été 2011) et que ce stade avait même été équipé en kit (d'où 500 000 € pour le rachat par la Métro des écrans géants).
29 juin 2011 : rapport définitif de la Chambre Régionale des Comptes sur la situation financière de la Ville de Grenoble : record des impôts + record de l'endettement + record de l'immobilisme sur les équipements structurants (d'où l'actuelle crise des déplacements). Au 1er janvier 2010, le montant de la dette est de 380 millions d'euros dont 82 millions d'euros de swaps (cf page 17 du rapport) donc 82 millions de dette à très hauts risques.
Et ce rapport se situe dans un contexte d'agglomération d'une extrême préoccupation avec :
– rapport de la Chambre Régionale des Comptes du 22 avril 2011 sur l'EPFL mettant notamment en évidence des conditions de portages d'opérations foncières à hauts risques et des justificatifs insuffisants de certains flux financiers,
– rapport de la Chambre Régionale des Comptes du 22 juin 2010 sur la Métro qui évoque notamment 26, 3 % de la dette composée d'emprunts toxiques.
Ce sont des faits !
Sur chacun de ces faits, le Club 20 demande des explications, que toute la transparence soit faite et que la rigueur et la morale retrouvent les places qu'elles n'auraient jamais dû perdre dans de telles circonstances.
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