L'article paru hier dans le Dauphiné Libéré sur la crise des déplacements dans l'agglomération grenobloise a suscité de nombreuses réactions. 7 questions vérité méritent des réponses claires et permettent de sortir des habits usés de l'immobilisme.
1) La pétition a-t-elle abouti à des conséquences concrètes immédiates ?
Non. Si la conséquence concrète, c'est de pouvoir rencontrer Destot, Baïetto …, c'est une curieuse conception du dialogue local que d'imaginer qu'il faille collecter 5 000 signatures pour pouvoir rencontrer un élu local.
2) Pouvait-il y avoir des conséquences concrètes rapides ? Non. Le calendrier est désormais dans la logique des prochaines élections locales qui interviendront dans deux ans. 2012 sera le temps du contenu et des candidatures. 2013 sera le temps de campagne. Les patrons ont probablement voulu prendre date et marquer que la question des déplacements serait au coeur de leurs prises de positions en 2014. Sous cet angle, leur pétition est utile et efficace.
3) Le blocage est-il de la faute de l'Etat comme le disent Destot et Baïetto ? Non. Les collectivités locales n'ont ni la volonté politique ni les moyens financiers pour mettre en oeuvre les actions nécessaires. L'Etat est un bouc-émissaire. La tactique du PS a toujours consisté à faire porter le chapeau des défaites à l'opposant politique. Comme le PS détient la région, le département, la métro et les principales communes, c'est la faute de … l'Etat. Demain il gagne l'Etat mais perd la région, cela devient la faute de … la région. Plus personne n'est dupe de ce jeu du mistigri.
4) A quand le changement concret ? Il faut attendre 2014 et voir les programmes. Pour le Club 20, mais le sujet reste encore à l'arbitrage définitif, le déblocage passe par un referendum comme en 1983 pour la renaissance du tramway à Grenoble. L'ancrage populaire pour des grands travaux de ce type est le probable socle incontournable. Nous y reviendrons prochainement.
5) Que vont devenir les SCOT, PLU, PDU … en cas de changement de majorités locales ? Du papier bon à aller à la poubelle. Si une alternance vraie intervient, ces schémas à 30 ans deviendront des constructions abstraites inopposables au souffle du suffrage universel direct.
6) A quelle échelle est le changement décisif ? La Métro. Seule une nouvelle majorité à la Métro peut changer réellement les choses. Cette majorité passe techniquement par une victoire sur Grenoble. Sans victoire sur Grenoble, il ne peut pas y avoir de changement de majorité à la Métro. Par conséquent, la bataille municipale de Grenoble dépasse largement l'enjeu des Grenoblois et concerne bien toute l'agglomération.
7) Le Club 20 a-t-il signé la pétition "stop bouchons" ? Non. Il manque à nos yeux deux données préalables essentielles : les considérations d'aménagement des territoires et les moyens financiers qui passent par un redéploiement du secteur public local.
Club 20 : faire avancer les idées, faire avancer… par denisbonzy
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