Denis Bonzy

Denis Bonzy : « ce qui unit les membres du Club 20 : un total désaccord avec l’actuel système local de pouvoirs »

Suite au billet de vendredi, les questions ont été nombreuses. J'ai tenté de répondre hier à celles relatives à la place accordée à Internet. Aujourd'hui, je souhaite évoquer le contenu même de notre démarche . Nous sommes en total désaccord avec l'actuel système local de pouvoirs.

Nos priorités sont simples : morale dans la gouvernance publique, assainissement des finances publiques locales, fluidité des voies de circulation, sécurité dans les quartiers.

Sur ces 4 priorités claires qui sont de droite et de de gauche, nous constatons les faits :

1) Les affaires graves se multiplient. Les réactions des institutions locales concernées ne sont pas à la hauteur de la gravité des faits.

2) Pendant que les ménages arbitrent leurs dépenses, les collectivités locales continuent à les ajouter battant souvent des records d'imposition comme d'endettement.

3) La pagaille sur les voies de circulation est désormais totale et quasi-permanente. C'est une contrainte très lourde dans le cadre de vie quotidien. C'est surtout la résultante d'un immobilisme sur plusieurs décennies et cette pagaille ne fait que commencer après avoir dépassé un seuil critique de décalage entre les voiries et le trafic qu'elles doivent absorber.

4) L'insécurité est partout (de la pollution phonique au risque grave d'exposition involontaire à des tirs par balles). La sécurité est la première des libertés. Ce n'est pas de discours abstraits compassionnels dont cette liberté a besoin mais des moyens humains de proximité travaillant 24 heures sur 24 avec des moyens matériels performants ajoutant les compétences de l'Etat à celles des structures locales.

Les collectivités locales ne doivent pas prétendre à tout faire. Elles doivent aller à l'essentiel, faire peu mais bien.

Lors des prochaines élections locales, ce n'est pas au PS de choisir ses opposants. Ce n'est pas davantage à tel ou tel support institutionnel local de décider le "jeu fermé" des candidatures. Ce sont les citoyens qui doivent choisir. Ce sont les citoyens qui vont choisir à l'écart de tout système visant à les écarter de ce choix.

Ceux qui veulent se réapproprier cette "démocratie de proximité" à portée de mains peuvent participer à nos travaux pour déterminer les conditions pratiques d'une offre de contenus qui incarne un changement pour de vrai.

Sur la détermination de ce contenu, nous travaillons actuellement avec des étudiants pour mettre en place un baromètre mensuel interactif reposant sur un échantillon représentatif de la population de l'agglomération grenobloise. Ecouter l'opinion, c'est la meilleure façon pour bien la servir dans une démocratie. Plus nous seront nombreux à partager nos compétences, plus de tels travaux avanceront rapidement marquant une étape sur cette voie du changement.

Demain: réponse aux questions sur les relations avec la presse locale.

 

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