Denis Bonzy

Budgets locaux : le test du premier trimestre 2012

La présidentielle 2012 se déroule actuellement dans des circonstances paradoxales. La course de lenteur à l'officialisation des candidats crée un climat artificiel. La suprématie des crises financières altère l'analyse des crises économiques dont l'ampleur du chômage. La bataille d'Etat se déroule comme si le pays ne comptait pas de collectivités locales. Certes, la majorité présidentielle doit rendre compte de son bilan. Mais l'opposition présidentielle doit aussi rendre compte de son bilan à la tête de la quasi-totalité des collectivités locales.

Aux Etats-Unis, l'exercice de la fonction de Gouverneur est une salle d'attente pour la présidentielle car le bilan du Gouverneur permettra d'apprécier la crédibilité du candidat à la présidentielle. Il serait bon que cette culture de bon sens arrive aussi en France a fortiori en période de décentralisation.

Le premier trimestre 2012 s'annonce comme


un terrible trou d'air pour l'activité économique. Les entrepreneurs, artisans (tout particulièrement dans le BTP) rencontrés font état d'une chute brutale des commandes.

Ce sont dans des moments de ce type que les collectivités locales, par définition, plus proches du terrain doivent montrer leur réactivité pour soutenir l'activité. Mais le peuvent-elles ? Pour le faire, elles doivent compter sur :

– une disponibilité de moyens financiers. Or, elles sont exsangues,

– une disponibilité de gestionnaires au jour le jour pour prendre des arbitrages pratiques. Or, les collectivités locales ne sont souvent que le tremplin logistique pour … d'autres mandats.

Ce sera un test important pour juger les élus locaux que ce test du premier trimestre 2012.

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